Publié le 14 Jan 2022 - 09:37

Awalé

 

Le parti Awalé considère que les sanctions économiques et financières à l'encontre des autorités de la transition de la République du Mali et de son peuple sont ‘’précipitées et excessives’’ et ne concourent pas à défendre la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) des peuples. ‘’Nous admettons que la transition proposée de cinq ans par les autorités maliennes parait trop longue, même si un délai allant jusqu’à fin décembre 2026 pour la tenue de l’élection présidentielle est avancé par les Assises nationales de la refondation (ANR) du 13 décembre 2021.

Mais la revoir à la baisse ne devrait pas ignorer la légitimité qui la cautionne dans le cadre d’un dialogue national inclusif. Pour autant, la communauté internationale, la CEDEAO en l’occurrence, doit prendre en compte les souffrances du peuple malien, le contexte sécuritaire ambiant et les nécessaires ajustements institutionnels préalables à l’organisation d’élections apaisées, libres et transparentes’’, écrit le président du parti El Hadj Abdourahmane Diouf, dans un communiqué reçu hier à ‘’EnQuête’’.  

...Pour Awalé, l’approche punitive ‘’n’est pas la meilleure’’. Abdourahmane Diouf trouve que la CEDEAO et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) doivent privilégier une approche pédagogique d’assistance technique et de suivi démocratique pour faire revenir le Mali dans le giron de la normalité. ‘’Le parti Awalé attire l’attention sur le fait que notre pays, le Sénégal, doit faire face à ses contradictions et opter pour une politique d’intégration régionale cohérente. De sa position officielle, notre pays attend des autorités de la transition malienne qu’elles organisent des élections dans un délai trop court, alors qu’il peine lui-même à organiser des élections locales depuis deux ans et demi. Ces élections ont été reportées à trois reprises, entre juillet 2019 et janvier 2022, à des moments où le Sénégal a des institutions normales qui fonctionnent et ne fait face à aucune crise majeure’’, lit-on dans le communiqué.

...Pour le président d’Awalé, les pays africains ‘’ne peuvent pas exiger’’ des performances démocratiques exceptionnelles à un pays voisin qui vit des heures sombres, alors qu’ils n’ont pas la rigueur d’exiger d’eux-mêmes des performances démocratiques ordinaires en temps normal. ‘’Le parti Awalé appelle les chefs d'Etat de l’Afrique de l’Ouest à privilégier le dialogue, à multiplier les espaces de négociations pour que la CEDEAO des institutions soit au service de la CEDEAO des peuples et que les populations maliennes ne soient pas sacrifiées.

Le parti Awalé tient à exprimer au peuple malien toute sa solidarité, sa sollicitude, sa fraternité et son affection dans ces durs moments de lutte pour sa souveraineté et pour la dignité de l’homme noir africain. Pour que l’afro-souverainisme vive’’, préconise Abdourahmane Diouf.

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