Sosmaths veut endiguer le mal
Les établissements secondaires du Sénégal souffrent du faible nombre de professeurs en mathématiques. D’ailleurs, « les effectifs dans les séries scientifiques, d’une manière générale, et dans la série S1, en particulier, ont connu une nette baisse. Dans certains lycées, il n’y a plus de série S1 ». Tel est le diagnostic d’Ibrahima Thiam, le président de Sosmaths, une association de professeurs de maths qui tenait un point de presse hier à l’Efi de Rufisque, à l’issue d’une session de formation. Afin de corriger cette situation qui va crescendo, la structure compte, selon son président, « apporter son expertise pour améliorer la qualité des enseignements-apprentissages des mathématiques, en aidant les professeurs à mieux concevoir et à bien élaborer leurs cours, afin que les élèves s’y retrouvent et s’y intéressent de plus en plus ». Une approche pédagogique qui en même temps contribuera à « démythifier la matière », indique-t-il.
Outre ce déficit, renseigne le président de Sosmaths, il existe des professeurs de maths qui ne sont pas qualifiés. « Il y a beaucoup de professeurs de Mathématiques qui sont dans les classes, qui enseignent, mais il n’y a pas assez de professeurs qualifiés », renseigne-t-il. Aussi, à l’initiative de l’association, 90 d’entre eux ont été formés dans la région de Dakar. « A ce jour, nous avons formé 30 professeurs au niveau de l’IA de Dakar, 30 au niveau de l’IA de Pikine et 30 autres professeurs que nous sommes en train de former présentement au niveau de l’IA de Rufisque. Ce qui fait que nous allons former 90 professeurs de mathématiques. A la date d’aujourd’hui, nous avons formé 500 professeurs au niveau de la région de Dakar, grâce à la fondation Sonatel », poursuit Ibrahima Thiam, satisfait désormais du ratio de « 12 professeurs par lycées sur les quarante lycées de Dakar ».
Après avoir bouclé les différentes localités de la région de Dakar, Sosmaths se déploie dans les autres localités afin de doter les lycées de professeurs de mathématiques. « Nous allons passer à l’intérieur du pays, afin de faire aimer cette matière scientifique aux potaches. La prochaine étape sera la région de Thiès », précise Ibrahima Thiam pour qui, « 30% des élèves sont dans les séries scientifiques et 70% dans les séries littéraires ».
PAPE MOUSSA GUEYE