Publié le 9 Sep 2013 - 12:52
BANLIEUE - CONSÉQUENCES DES PLUIES DU WEEK-END

Un mort et des centaines de familles à la rue

 

 

Les pluies qui sont tombées sur Dakar et sa banlieue ce week-end ont provoqué la mort par électrocution du sieur J. Diokh, au quartier Aïnoumady de Keur Massar, et contraint des centaines de familles à dormir à la belle étoile.

 

Ce week-end, la banlieue dakaroise a reçu de fortes pluies à l’instar de tout le Sénégal. Des averses qui ont orchestré et causé beaucoup de dégâts dans la quasi-totalité des communes d’arrondissement des départements de Pikine et Guédiawaye. Mais c’est au quartier Aïnoumady de la commune de Keur Massar que le bilan a été le plus lourd, avec un homme mort par électrocution. Le drame a eu lieu samedi aux environs de 19 h. Le sieur Joseph Edouard Benjamin Diokh, électricien, tente d'expulser les eaux de pluies de sa maison avec sa motopompe. Mais l'alliance entre l'eau et le courant électrique lui a fait recevoir une décharge électrique d'une telle puissante qu'il a été projeté jusqu'au portail de sa maison. Les riverains sont venus pour le tirer d’affaire, mais c’est au moment où ils tentaient de l'acheminer à l’hôpital du coin qu’il a rendu l’âme.

Âgé de 39 enfants, marié et père de 5 enfants, Joseph Diokh a été transféré à l’hôpital de Fann par le Groupement national des sapeurs-pompiers (GNSP) pour les besoins de l’autopsie. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Keur Massar ont ouvert une enquête après constat.

D'autres dégâts sont survenus. Il s’agit entre autres des routes coupées, impraticables, et ou inondées, des maisons abandonnées car gagnées par des eaux dont la hauteur dépasse parfois plus d'une dizaine de centimètres. Des familles entières n'ont eu d'autre solution que de passer la nuit (et d'autres nuits) à la belle étoile.

La désolation est partout. Comme à Guinaw rails Sud et Nord, Diamaguène Sicap Mbao où sur les 79 quartiers que compte cette commune, les 66 étaient sous les eaux. A Keur Massar, 60 maisons sur une centaine de maisons sont colonisées par les eaux. La même situation prévaut à Wakhinane Nimzatt, Djiddah Thiaroye Kao (DTK), Médina Gounass (MG), et certaines zones de Pikine pour ne citer que celles-là. A cela s’ajoutent des structures sociales de base, des marchés et des lieux de cultes devenus méconnaissables. Sans oublier les bassins de rétention ayant atteint un pic de hauteur à DTK, MG, etc.

Du côté de Boune, une localité de la commune de Keur Massar, des populations ont tenu un sit-in durant la matinée du samedi pour dénoncer la situation catastrophique qu’ils vivent depuis le début de l’hivernage. Elles ont dressé un constat amer : à quoi servent les dizaines de millions de francs Cfa injectés pour créer et entretenir différentes infrastructures... C’était partout le même cri de cœur et des concerts de récrimination contre certaines autorités dont le ministre de la Restructuration des zones inondées. Durant ces heures de pluies, la circulation était presque morte... Dans certains quartiers de Thiaroye, ruelles et rues étaient interdites aux cars de transports par des barrages.

Chez la plupart des familles, à chaque fois que le soleil donnait l'impression de revenir, on se dépêchait d'étaler dehors vêtements, moquettes, matériels électroniques, matelas, etc.

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