Publié le 27 Dec 2013 - 17:28
BANQUEROUTE FRAUDULEUSE AU PREJUDICE DE ME NDEYE MATY DJIGUEL

Ahmed Khalifa Niasse condamné à 2 ans avec sursis et à payer 150 millions

 

Déclaré coupable de banqueroute frauduleuse, Ahmed Khalifa Niass a été condamné, hier, à une peine de deux ans assortie du sursis. Le marabout politicien devra allouer à l’avocat Me Ndèye Maty Djiguel des dommages et intérêts estimés à 150 millions de francs CFA. 

 

Après plusieurs mois de procédure, le différend opposant l’avocate Me Ndèye Maty Djiguel à Ahmed Khalifa Niass a été vidé, hier, par le tribunal correctionnel de Dakar. Ainsi, le marabout politicien a perdu la manche, puisqu’il a été déclaré coupable de banqueroute frauduleuse.

Pour la sanction, le juge lui a infligée une peine de deux ans assortie du sursis. En sus, le prévenu devra allouer à l’avocate la somme de 150 millions de francs CFA, au titre de dommages et intérêts. La plaignante réclamait initialement 200 millions de francs CFA.

À l'origine, la vente d’un avion de type Bac

Comment les deux parties en sont-elles arrivées là, alors que la plaignante était l’avocat du prévenu ? Tout est parti de la procédure d’annulation de la vente d’un avion de type Bac, ayant opposé la société Bestrib Sarl appartenant à Ahmed Khalifa Niass à celle de droit malien dénommée Tombouctou Aviation Company (Tac Sarl).

A l’issue de ladite procédure, le leader du Front des alliances patriotiques (FAP) avait encaissé la bagatelle de 2 millions de dollars, l’équivalent de 911.262.674 F CFA, grâce à son avocate Me Ndèye Maty Djiguel. Alors que ses honoraires étaient fixés à 89.262.674 francs CFA, la robe noire n’a jamais obtenu sa part de la transaction.

Alors que, selon ses dires, elle a fait le voyage jusqu’au Mali pour défendre les intérêts de la société. Ce qui a abouti à un protocole d’accord, signé le 10 juillet 2009, par lequel les parties ont pu trouver un terrain d’entente.

C’est fort de ces arguments que Me Djiguel avait servi une citation directe à Ahmed Khalifa Niass. Elle l’accuse d’avoir ‘’dissipé l’actif de la société pour la soustraire aux poursuites entreprises par ses créanciers’’. C’est pourquoi, a-t-elle indiqué dans la citation, ‘’en décembre 2010, l’huissier chargé de la saisie-vente est revenu les mains vides’’.

Selon ses explications, la saisie-attribution de créances qui a été faite en juillet de la même année a été  ‘’infructueuse’’.  La bataille est loin d’être finie, car le conseil de Ahmed Khalifa Niass a promis de faire appel de la décision.

FATOU SY 

 

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