Bassirou Diomaye Faye attendu à séville

Du 30 juin au 3 juillet 2025, la ville de Séville sera le théâtre d’un rendez-vous international majeur : la 4e Conférence des Nations Unies sur le financement du développement. Un événement crucial, à l’heure où le monde tente de réinventer ses mécanismes économiques pour faire face aux défis des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030. Durant quatre jours, chefs d’État, représentants de gouvernements, institutions financières, banques de développement et entreprises privées vont plancher sur des solutions concrètes.
Réforme de la fiscalité internationale, lutte contre les flux financiers illicites, accès équitable aux ressources ou encore gestion soutenable de la dette : autant de sujets devenus cruciaux dans un contexte de crise économique mondiale persistante.
L’Espagne, pays hôte de cette édition, souhaite faire de cette rencontre un espace de dialogue ouvert et inclusif, où les pays du Sud, les acteurs de la société civile et les communautés marginalisées pourront également faire entendre leurs voix. Parmi les chefs d’État attendus, le président sénégalais Bassirou Diomaye Diakhar Faye participera aux travaux de la conférence. Mais au-delà de son intervention officielle, un autre moment fort retiendra l’attention : sa rencontre avec la communauté sénégalaise établie en Espagne, prévue le 1er juillet à 16 h 45.
...L’événement est très attendu. Depuis plusieurs années, les Sénégalais vivant en Espagne expriment un profond sentiment d’abandon et d’invisibilité dans les politiques publiques. Bien que leur contribution économique soit significative, notamment à travers les transferts financiers vers le pays, beaucoup dénoncent leur mise à l’écart des grands programmes nationaux, qu’il s’agisse d’investissements, d’intégration ou d’accès aux dispositifs étatiques. Cette rencontre avec le président Faye est perçue par nombre de Sénégalais d’Espagne comme une première, et peut-être le point de départ d’un nouveau rapport avec l’État.
Elle pourrait marquer un tournant : celui d’une reconnaissance pleine et entière de la diaspora comme acteur du développement, au-delà du rôle traditionnel de pourvoyeur de devises ou de cible électorale. Ce face-à-face très attendu, chargé d’espoir, pourrait ainsi ouvrir la voie à une relation plus équilibrée, où les Sénégalais de l’extérieur participeraient activement à la réflexion et à la construction du devenir national. Un moment de vérité. Et peut-être, enfin, de réconciliation.