100 ans, ça se fête !
L’école Birame Seck de Linguère a fêté ses cent ans d’existence (1924-2024) avec tous les cadres issus de cette école, ce week-end.
Les cadres du Djolof sont retournés à la source pour célébrer le centenaire de l’école Birame Seck (ex-école régionale).
Selon l’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF) de Linguère, Mamadou Aliou Diallo, ‘’le défi est la mobilisation des potentialités du Djolof autour de l’école. Nous avons, à travers les anciens élèves, beaucoup de potentialités et c’est pour cela que nous sommes en train de les réunir pour aider l’école. De ce fait, pour les infrastructures, le comité s’est engagé à réfectionner toutes les salles de classe, les réhabiliter, mais également donner un nouveau visage à chaque classe. Cela donne une fierté, mais aussi de la performance chez les élèves’’. Ancien directeur de cette école et coordonnateur du comité de pilotage du centenaire de l’école Birame Seck, Mamadou Thiobane se réjouit de l’organisation de la fête. ‘’Le centenaire est un prétexte pour préparer l’An 1 du deuxième centenaire. Car si vous observez bien, cette école ne reflète pas son vrai visage. Ce qui fait qu’à la sortie de cette fête, nous allons entamer des travaux de réfection, d’embellissement pour aller dans une école nouvelle au vrai sens du mot’’, annonce-t-il devant la presse. ‘’Le centenaire a duré trois jours. Le premier jour est consacré aux activités scolaires, c'est-à-dire les finales de ‘Génie en herbe’, dit-il, d’interclasses et ballon au panier. Le deuxième jour a débuté par une prière dédiée aux anciens directeurs décédés, mais aussi à l’inspecteur Alioune Ndiaye qui a toujours œuvré pour le système éducatif. Il y a eu aussi deux panels dont l’un est animé par Amadou Bamba Thiobane sur le thème ‘L’école des années 1920’, autrement dit l’école coloniale et le deuxième panel a permis de présenter l’école Birame Seck, ses résultats en vue de dégager des perspectives. Et le troisième jour, on a tenu la cérémonie officielle avec les discours des parrains du centenaire. On a profité de l’occasion pour récompenser les meilleurs élèves de cette année’’.
En outre, l’ancien ministre Habib Sy, l’un des parrains du centenaire de cette école et petit-fils de Birame Seck, est revenu sur l’historique de l’établissement. ‘’Birame Seck a fréquenté l’école des fils de chefs à Saint-Louis, en compagnie du fils aîné du Bourba Djolof Bouna Ndiaye. Ils ont été toujours ensemble, même quand l’école a été transférée à Gorée. Il a dû suspendre ses études quand Pape Ndiaye a eu des démêlés avec cette école, car sa dignité ne lui permettait pas de continuer ses études en laissant son frère abandonner ses études. Il s’est lancé dans le commerce, tout en œuvrant pour que cette école rurale devienne une école régionale’’, a-t-il fait savoir. Habib Sy a également rappelé que son grand-père était un éminent personnage qui a soutenu Lamine Guèye à une époque. ‘’Il était un agent d'affaires, car il a toujours résisté aux colons dans le but de défendre les plus faibles jusqu’à ce que cette école régionale porte son nom. Cet établissement a aussi été le lieu d’humanité de beaucoup de cadres sénégalais, dont le ministre d’État Djibo Leyti Ka, le maire Aly Ngouille Ndiaye, le professeur Codou Guèye Mar, l’aviateur Madické Seck et tant de cadres. Je prie pour qu’il y ait parmi les actuels élèves un président de la République’’, lance-t-il.
Par Mor Mbathio Ndiaye