Le Sénégal, à nouveau vice-champion

Les combattants sénégalais se sont bien battus, lors des 7es Championnats d’Afrique de kung-fu wushu qui se déroulaient à Thiès, du 7 au 9 septembre. Avec un total de 19 médailles dont 10 en or, 8 en argent et 1 en bronze, la sélection sénégalaise a fini 2e au classement général, derrière l’Algérie, qui a obtenu 14 médailles d’or.
Deuxième derrière l’Egypte, lors des championnats d’Afrique en 2017 tenus au Bénin, le Sénégal conforte à nouveau sa place de vice-champion. Il s’est emparé, avant-hier, à Thiès, de la deuxième place des 7es Championnats d’Afrique de kung-fu wushu. Sur l’ensemble des 13 pays africains ayant pris part à cette compétition continentale, la sélection sénégalaise a terminé à la deuxième marche du podium derrière l’Algérie, au classement général, avec un total de 19 médailles dont 10 en or (sanda et tao), 8 en argent et une médaille en bronze. En sanda (combattant contre un adversaire), c’est l’Egypte qui est arrivé en tête avec 7 médailles d’or et 3 de bronze. Les Pharaons sont talonnés par les Lions avec 5 médailles d’or (4 argent et 1 bronze). En tao, c’est l’Algérie qui domine avec ses 14 médailles en or. Ce qui a fait que l’Algérie a surclassé tous les pays présents.
La performance réalisée par les combattants sénégalais a fait réagir le directeur technique national (Dtn) venu prendre part à la cérémonie de clôture des 7es Championnats d’Afrique de kung-fu wushu. Selon maître Ousmane Ngom, le Sénégal n’a jamais amassé autant de médailles dans cette discipline. Aussi, révèle-t-il, c’est l’engouement autour de cette équipe nationale qui a permis de réaliser de telles performances, en surclassant des pays comme l’Egypte ou encore la Tunisie.
‘’Nous avons une équipe très jeune dont la moyenne d’âge pour le tao est de 19 ans. En sanda, aussi, c’est la même chose. Les jeunes ont acquis de l’expérience et ont un avenir devant eux. Si je prends l’exemple de Demba Bodian, vice-champion d’Afrique en 2013, il a remporté la Coupe d’Afrique en 2010 et confirme cette fois en tant que champion d’Afrique 2019. Il y a des jeunes comme Youssoupha et la petite Dieynaba, en 48 kg, qui a confirmé. Nous avons une belle équipe, avec de très bons combattants, qui va nous valoir beaucoup de satisfactions’’, se réjouit maitre Ngom, précisant que si le Sénégal a battu le record de l’organisation des Championnats d’Afrique de kung-fu wushu, c’est, en grande partie, grâce aux nombreuses performances que les Lions du tapis ont pu réaliser ses dernières années.
REACTIONS DEMBA BODIAN, CAPITAINE DU SENEGAL ET MEDAILLE D’OR ‘’Nous avons vécu des moments difficiles, mais…’’ ‘’Ce n’était pas du tout facile mais, au final, le travail abattu durant toute la préparation a été payant. Depuis 2009, le Sénégal a enclenché un long processus visant à obtenir de très bons combattants. Cela n’était pas facile pour les coaches et les maîtres de salle. La fédération s’était donné les moyens pour obtenir la meilleure sélection afin de préparer la présente édition. C’est avec tout ce travail qu’on a pu montrer à tous que le Sénégal a le talent et qu’il est un pays où se pratique très bien le kung-fu. Nous avons vécu des moments difficiles. Mais, grâce au mental fort de toute l’équipe, on a pu récupérer la deuxième place. Au classement général, le Sénégal est classé deuxième derrière l’Algérie. Si nous avons obtenu ces résultats, c’est parce que les coaches ne nous ont pas lâchés. Ils nous ont imposé toute une rigueur pendant la phase de préparation.’’ MAITRE MBACKE, ENTRAINEUR DU SENEGAL EN WUSHU SANDA ‘’Cette équipe mérite d’être soutenue davantage’’ ‘’La préparation a été difficile par rapport à ce qu’on devait obtenir de la part de la tutelle. Mais on a su surmonter toutes ces difficultés pour en arriver à ces résultats. D’ailleurs, c’est la première fois que le Sénégal glane autant de médailles. Cette équipe nationale mérite d’être soutenue davantage pour pouvoir se hisser au niveau africain et mondial. Les autres pays qui sont présents ont des arbitres mondiaux et des entraineurs qui ont effectué des stages en Chine. Voilà ce qui manque au Sénégal. Il faut qu’on arrive à ça aussi, avec des entraineurs bien formés au niveau international et avoir aussi des juges internationaux.’’ |
GAUSTIN DIATTA (THIES)