Alioune Petit Mbaye, de mal en fuite
On l’avait presque oublié celui-là. El Hadji Alioune Mbaye dit Petit est cité à comparaître aujourd’hui devant le tribunal correctionnel, pour escroquerie. L’ancien promoteur de lutte serait bien inspiré de renforcer son blindage mystique puisque les parties civiles sont la Société nationale de téléphonie (Sonatel) et la Compagnie bancaire de l’Afrique de l’Ouest (CBAO). L’affaire a été enrôlée le 27 février dernier mais a dû être renvoyée car les parties civiles n’avaient pas été citées. Par contre, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2007, sera jugé par défaut. En exil depuis des années du côté de chez Marianne, il ne court aucun risque d’être incarcéré en cas de nouvelle condamnation.
Il y a pratiquement une décennie, en août 2009, Alioune Petit Mbaye avait été condamné à deux ans pour des faits presque similaires : escroquerie et détournement de deniers publics, assortis d’un mandat d’arrêt et la confiscation de ses biens. Les faits remontent à 2007, après le combat de lutte opposant Bombardier à Mouhamed Ndao Tyson. Le promoteur avait bénéficié de la Sonatel d’un fonds de sponsoring, avec une attestation qu’il devait présenter à la Caisse nationale de crédit agricole (CNCA) pour entrer en possession de ses sous. Après avoir encaissé l’argent, Alioune Petit Mbaye avait établi de fausses attestations au nom de la Sonatel, qu’il a présentées à la CNCA pour un prêt d’un montant de 40 millions F CFA. Ce qui lui avait valu cette première condamnation. Les choses ne s’annoncent guère mieux pour aujourd’hui.