Concours d’excellence
Hier, le ministère de l'Éducation nationale a publié un communiqué pour apporter des clarifications sur des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux faisant état de l'exclusion d'enfants tardivement déclarés des concours d'excellence. En effet, il a été précisé qu’’’aucun candidat dont le dossier est conforme aux textes qui régissent les concours jusqu'à présent n'a été exclu.
Cependant, il est précisé, concernant les dispositions en vigueur et mentionnées dans les arrêtés qui organisent les concours des écoles d'excellence, notamment le Lycée scientifique d'excellence de Diourbel (LSED), le Lycée d'excellence Mariama Ba de Gorée (Lemba) et le Collège Dara Rama, il s'agirait de jugements supplétifs d'état civil et non de déclarations tardives. À cet effet, les jugements supplétifs acceptés sont les suivants : deux ans au plus après la naissance pour le LSED et le Lemba et cinq ans au plus après la naissance pour le Dara Rama.
Par ailleurs, ces critères ont été établis dans un souci d'équité et d'égalité des chances, afin de garantir une évolution harmonieuse au sein des établissements d'excellence. Rappelant que l’objectif principal est de maintenir des tranches d'âge homogènes parmi les élèves, particulièrement dans le contexte de l'internat’’, a expliqué le ministre, en réaction à la sortie de Seydi Gassama d’Amnesty international. Ce dernier avait déclaré : ‘’La décision du Ministère de l’Éducation Nationale d’exclure les enfants déclarés tardivement à l’état civil des concours d’entrée aux lycées d’excellence est injuste et doit être revue. L’État ne doit pas faire payer aux enfants les négligences de leurs parents ou les actes frauduleux des officiers d‘état civil. »
...Le ministère de l'Éducation nationale a indiqué qu’il travaille actuellement avec des experts juridiques et des spécialistes de l'état civil pour proposer une révision des textes régissant ces concours. Cette révision permettra de mieux prendre en compte les réalités sociales et administratives, tout en préservant le principe d'équité qui guide l'action du ministère’’, a informé le ministre de l'Éducation. Précisant, de ce fait, que conformément aux directives issues du Conseil interministériel sur les examens et concours, il avait accordé une dérogation à tous les candidats ne disposant pas de pièce d'état civil pour leur permettre de passer les examens. Ainsi, tous les candidats, avec ou sans pièce d'état civil, ont pu passer les examens et concours de la session 2024.
Ainsi, le ministère de l'Éducation nationale se dit ouvert à toute suggestion constructive et réaffirme son engagement à travailler dans l'intérêt des enfants et des familles du Sénégal, et en appelle à la responsabilité de tous dans le traitement et la diffusion des informations relatives à la gestion des examens et concours ainsi que des politiques éducatives. Toute désinformation ou interprétation erronée risque de porter atteinte aux efforts consentis pour promouvoir une éducation inclusive et de qualité.