Les Étudiants de l’IFAR de Bambey dans la rue
Les élèves ingénieurs agricoles de l’Institut supérieur de formation agricole et rurale (IFAR) de Bambey ont manifesté hier contre leurs mauvaises conditions de restauration.
''Qu’il parte, nous ne voulons plus de lui'' : c’est ce qu’ont scandé les élèves ingénieurs agricoles de l’Institut supérieur de formation agricole et rurale de Bambey. Ils protestaient ainsi contre ce qu’ils appellent une mauvaise restauration au niveau de leur établissement. Ces futurs agents du développement rural sont aujourd’hui confrontés a des problèmes de santé dus à une mauvaise nourriture. C’est en tout cas ce qu’a révélé leur porte-parole, Pape Alioune Niasse.
Selon le secrétaire général de l’amical des étudiants de l’institut, le repreneur du restaurant ne cuisine pas bien et il leur sert ''du n’importe quoi'' aux heures des repas. «Il ne cuisine pas bien et il nous donne du n’importe quoi. Ici, beaucoup d’étudiants sont aujourd’hui malades du fait d’une mauvaise restauration», a-t-il clamé. Tout est parti, selon ces étudiants, du repas qu’il leur a servi à l’heure du dîner d’avant-hier. Ne pouvant plus continuer à se gaver de repas ''malsains'', les étudiants ont appelé à un rassemblement ; mobilisation pendant laquelle 156 sur 200 étudiants avaient répondu présent. Le mot d’ordre était clair : déserter le restaurant et faire quitter le repreneur qui ne pouvait pas se conformer aux vœux des étudiants.
C’est ainsi qu’hier matin, ils se sont tous massés devant l’administration de leur établissement pour exiger le départ de Razak. ''Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout, nous ne pouvons plus vivre ici avec le même repreneur,'' ont-ils averti avant de demander au COUD de choisir un autre repreneur qui sera en mesure de préparer des repas corrects. Ces étudiants ont été confortés dans leurs récriminations par le major Djiby Sarr pour qui les étudiants sont au bout de leurs efforts. Et de montrer que chez les étudiants, 12 d’entre eux ont eux des appendicites qui les ont conduits à l’infirmerie. Pour lui, il est temps que la question de la restauration soit revue parce qu’il a lui-même constaté, dans un repas préparé à base de riz, des ''pierres'' dans le plat. Même s’il ne demande pas des repas d’hôtel, l’infirmier de l’institut exige le minimum dans la préparation des repas qu’on sert aux étudiants de son école.
Le Directeur de l’institut quant à lui a appelé au dialogue. D’ailleurs, soutient-il, ''deux rencontres se sont tenues hier dans l’établissement : l’une dans un premier temps avec les étudiants et l’autre tard dans la matinée avec des responsables du centre des œuvres universitaire de Dakar qui ont pris l’engament de préparer de meilleurs repas et de tout faire pour respecter les menus''. Interrogé, celui qui représentait le repreneur a servi : ''Je n’ai rien à dire à des journalistes''
A côté de ces étudiants, un autre pan de l’institut observe un mot d’ordre de grève depuis deux semaines. Le personnel administratif technique et de service demande depuis presque un mois le départ de leur directeur, celui qu’il appelle le CSA (chef du service administratif) qui, selon les travailleurs, n’accorde aucun respect aux PATS.
BABACAR DIOUF
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