Criminalité faunique
Les agents des eaux et forêts et chasse et la police de Kédougou ont interpellé deux individus en possession de peaux d’espèces de faune. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, ces derniers transportaient sur eux un grand sac contenant plusieurs peaux de félins sauvages fraîchement abattus, dont une peau de léopard, un animal sauvage hautement protégé par la loi au Sénégal comme en Guinée, le vendredi dernier.
"On leur reproche les faits de détention, circulation, l'importation illégale et tentative de commercialisation au Sénégal d'une peau fraîche de léopard chassé illégalement dans les forêts de Guinée. Ils essayaient de vendre la peau fraîche au Sénégal où la loi réprime ce trafic à travers l’article L32 du Code de la chasse et de la faune", lit-on dans la note. Les deux présumés trafiquants, dit-on, étaient également en possession de "deux peaux de serval, un petit félin sauvage élégant, très discret et beaucoup moins connu du public qui souffre lui aussi comme son cousin le léopard du braconnage et du commerce illégal intensif".
Tous les trafics transfrontaliers en général, fait-on valoir, sont un fléau qu'il faut combattre vigoureusement, car ils peuvent mettre en péril le patrimoine naturel, la stabilité sécuritaire et économique d'un pays. C’est le cas également du trafic de faune", ont indiqué nos sources. Malheureusement, regrette-t-on, "ce trafic de peaux de léopard entre la Guinée et le Sénégal persiste depuis plus de dix ans, malgré les nombreux efforts déployés par les différents acteurs étatiques de la protection de la faune et les différentes ONG qui luttent 'd'arrache-pied' et au coude à coude avec ces mêmes autorités en charge de la lutte contre le trafic de faune". En effet, renseigne-t-on, en 10 ans, plus de 30 trafiquants de léopards ont été arrêtés et condamnés à des peines de prison ferme dans la région de Kédougou.