Publié le 8 Apr 2016 - 14:09
DESTRUCTION DE PANNEAUX PUBLICITAIRES DANS SA COMMUNE

Barthélémy Dias gagne son procès contre les régies

 

Les régies publicitaires qui ont traduit Barthélémy Dias en justice pour destruction de biens appartenant à autrui ont perdu leur procès. Car le maire socialiste de Sicap-Mermoz- Sacré-Cœur a été relaxé hier par le tribunal correctionnel de Dakar.

 

Les régies publicitaires ont subi hier un nouveau revers, après avoir vu leurs panneaux implantés dans le périmètre communal de Sicap-Mermoz-Sacré-Cœur détruits. Elles ont perdu leur procès qu’elles avaient intenté contre le maire Barthélémy Dias. Car le tribunal correctionnel de Dakar a renvoyé des fins de la poursuite le responsable socialiste. En d’autres termes, l’édile a été relaxé. Par conséquent, les régies publicitaires, qui réclamaient des dommages et intérêts d’un montant de 700 millions F CFA, ont été déboutées de leur demande. Le député-maire était poursuivi pour association de malfaiteurs, destruction de biens appartenant à autrui et vol.

Lors de son procès, il avait clamé son innocence, tout en reconnaissant avoir fait détruire des panneaux installés par 22 régies publicitaires dans le périmètre communal qu'il dirige, dans la nuit du 30 au 31 mai 2015. ‘’J’ai détruit des supports de détournement de deniers publics implantés illégalement sur mon périmètre communal’’, avait soutenu Barthélémy Dias. Développant cette assertion, il avait fait savoir que les régies ont refusé de payer la taxe d’entrée. Ainsi, en sa qualité de maire, il a fait exécuter une délibération du Conseil municipal approuvée par le représentant de l'État. ‘’J’ai donné des instructions pour qu’on les détruise. Avant cela, des sommations en bonne et due forme ont été envoyées’’, avait indiqué le maire.

Aussi, s’était-il désolé que certains des plaignants se soient retournés pour venir négocier avec la municipalité. ‘’Une bonne dizaine de ces régies ont payé 10 millions. Elles reconnaissent que le taux était dérisoire et sont prêtes à payer un taux de 80%’’, avait révélé le prévenu. Embrayant sur le délit de vol, le maire l’avait contesté, en soutenant que les panneaux détruits ont été emportés une semaine après par des ferrailleurs, car la mairie ne dispose pas de fourrière. L’édile avait ajouté qu’une large communication a été faite pour inviter les propriétaires à les récupérer, mais ils n’ont pas réagi.

A leur tour, les conseils des régies avaient estimé que le maire n’avait pas le droit de détruire les panneaux, puisque toutes les sociétés disposent d’une autorisation de la ville de Dakar et qu’il n’y avait aucune base légale. Mais la défense avait rétorqué que l’autorisation était caduque, du fait de l’acte III de la décentralisation. C’est pourquoi elle avait plaidé la relaxe et les juges l’ont suivie. Cependant, les parties civiles ne veulent pas s’avouer vaincues et elles envisagent de faire appel. 

FATOU SY

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