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Voici quelques unes des réactions receuillies auprés des acteurs qui ont été présents lors de l'effrondement du bâtimemnt à Ouakam.
Lieutenant-colonel Mayé Konaté, responsable de la communication de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers
''Nous avons été alertés à 9h29mn pour un effondrement d'immeuble de quatre étages qui est en construction à Ouakam, plus précisément à la cité Asecna. Quant nous sommes venus sur les lieux, nous avons découvert qu'il s'agissait effectivement d'un immeuble R+4 qui était en construction qui s'est effondré complètement sur les ouvriers qui étaient en train de faire des travaux. Sur ce, nous avons eu un bilan provisoire et nous continuons à exécuter les opérations de recherches. Nous sommes actuellement à six victimes dont quatre blessés et deux corps sans vie dont l'un a été évacué à l’hôpital général de Grand Yoff et un autre à l’hôpital Aristide Le Dantec. Les trois blessés graves ont été évacués, deux à l’hôpital Principal de Dakar, l'un à l’hôpital général de Grand Yoff et un autre, le moins grave au centre de santé de Ouakam. D'importants moyens logistiques et personnels ont été mobilisés. 180 gradés des sapeurs-pompiers ont été engagés, 20 éléments des Forces françaises du Cap-Vert que je remercie au passage, 12 éléments du Samu municipal et de Sos médecin, en plus des éléments de le Croix rouge. En ce qui concerne les moyens matériels, nous avons engagé 17 véhicules et engins des sapeurs-pompiers, des camions grue, des camions de transport, quatre pelles mécaniques et trois Poquelin déployés''.
Khalifa Sall, Maire de Dakar
''Il faut se dire la vérité, quoi que ça nous coûte''
''Les gens sont effarés par l'irresponsabilité qui a caractérisé l'entrepreneur et tous ceux qui ont conduit ces travaux. C'est une situation regrettable et aujourd'hui nous sommes tous interpellés au niveau de l'État, des collectivités locales sur la gestion de l'habitat et sur le contrôle des constructions. Le vrai problème n'est pas un problème de texte, c'est un problème d'application des textes, de contrôle et de veille. Les gens malheureusement commencent à s'habituer à la mort de telle sorte que quand nous prenons les mesures de correction indispensables, c'est-à-dire que nous refusons d'autoriser des constructions, démolissons ou évacuons une maison, les gens pensent que nous sommes méchants. Depuis trois mois, je ne peux pas dire le nombre d'arrêtés que j'ai signés pour évacuer et pour demander la démolition de bâtiments menaçants. Nous ne sommes pas méchants. Ce sont des situations comme celles-ci que nous voulons éviter. Et avec le préfet, nous allons continuer dans ce sens. Avec la ministre de l'Habitat, nous allons accroître nos moyens d'intervention. Mais il faut que les Sénégalais comprennent qu'il faut prévenir. On ne peut pas continuer à égrener les morts, chaque jour et à chaque occasion, alors qu'on peut mener des actions de prévention. Il faut qu'on accepte de se dire la vérité quoi que ça nous coûte. Un homme politique n'a pas besoin d'être populaire. Il fait son travail et le reste n'est pas important.
Khoudia Mbaye, ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat
''Nous sommes engagés à faire appliquer les normes''
Il n'est pas normal que des Sénégalais mettent tous les jours la vie des populations en danger. Nous n'avons pas encore d'informations concernant le permis de construire. Nous avons vu un numéro affiché sur une plaque, nous sommes en train de procéder aux vérifications nécessaires. Mais, en regardant les décombres, on peut soupçonner de l'irrespect pour certaines normes de dosage. Pour des intérêts de quelques individus, on risque la vie de plusieurs autres. Il est temps que les normes et la loi en général soient appliquées dans ce pays. Nous y mettons du nôtre même si nous n'avons pas assez de ressources humaines et matérielles pour mettre un agent derrière chaque bâtiment. Mais nous sommes engagés à faire appliquer les normes et qu'on arrête le laisser-aller dans ce pays.
Oumar Sambe Guèye, Grand Jaraaf de Ouakam
''Je suis venu témoigner ma solidarité aux victimes et aux familles de victimes. Ce qu'on ne comprend pas, c'est que des constructions de ce genre puissent être acceptées. Il n'y a pas de contrôle. Il n'y a rien qui puisse prouver que le propriétaire était autorisé à construire. Il y a des autorités compétentes pour contrôler. Mais je crois que le contrôle fait défaut. Au-delà de la municipalité, il y a l'État, le ministre de l'Urbanisme et de l'habitat qui se charge des autorisations de construction mais également du contrôle du respect des normes de construction.
Assane MBAYE
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