Eau
Y aurait-il une crise de l’eau qui se dessine ? En tout cas, les perturbations de ces derniers jours dans la distribution du liquide précieux ont entraîné une guerre des mots entre les deux opérateurs que sont la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES et la Sénégalaise des eaux (SDE). C’est d’abord la SDE, société distributrice, qui explique les perturbations notées dans la distribution de l’eau à Dakar. ‘’Depuis quelques jours, la distribution d’eau aux populations connaît des perturbations.
Cette situation est due à une gestion de déficit aggravé dans l’approvisionnement en eau de Dakar, au retard dans la réalisation du programme d’urgence de la SONES’’, indique-t-elle, dans un communiqué rendu public. Selon la SDE, le déficit est de 14 000 m3/jour et ne cesse de progresser ‘’en raison de la forte demande et l’installation de la période de chaleur’’, mais aussi de ‘’l’instabilité de la fourniture d’électricité sur plusieurs unités de productions alimentant Dakar (Usine de Ker Momar Sarr, les forages du littoral Nord, de Kelle, de Kébémer, Pout Nord et le surpresseur de Carmel)’’.
...Pour sa part, La SONES explique avoir réalisé en 2010 un schéma directeur de mobilisation de nouvelles ressources en eau potable pour la capitale à l’horizon 2025, qui ‘’prévoyait en 2014 un déficit d’eau de pointe estimé à 15 400m3/j’’. La SONES déclare avoir ‘’mis à la disposition de la SDE des installations qui permettent chaque jour de produire 15 600m3/j’’. Pour dire que ‘’le déficit est tout à fait couvert’’.
A en croire la SONES, c’est à la SDE ‘’d’assurer une meilleure répartition de cette production supplémentaire dans les différents quartiers notamment les quartiers qui souffrent plus de manque d’eau et de baisse de pression’’. Selon son communiqué, ‘’la SONES est en train de réaliser avec l’entreprise Henan Chine les travaux de renforcement de réseaux à Dakar. A la fin du mois d’août, ces travaux seront terminés et permettront d’améliorer la pression d’eau dans ces zones’’.