Des centaines de jeunes impliqués sur la question

La phase 3 du projet ‘’Genre et transition énergétique’’, portée par l’antenne régionale de l’organisation Publiez ce que vous payez (PCQVP), s’est achevée samedi à Saint-Louis. Une occasion qui a permis aux initiateurs de dresser un bilan positif des activités et de formuler des perspectives pour la consolidation des résultats.
Avec le phénomène du réchauffement climatique mondial, une réflexion est menée sur la problématique de l’utilisation des énergies fossiles polluantes en faveur des énergies renouvelables. Des effets du changement climatique que la ville de Saint-Louis continue de subir avec des conséquences néfastes. Elle est affectée régulièrement par des crues du fleuve, des inondations, une érosion côtière, auxquelles s’ajoute la découverte du gaz sur les côtes saint-louisiennes.
C’est dans ce contexte que l’antenne PCQVP/Saint-Louis a bénéficié d’un soutien financier du Cajus pour mener à bien des activités portant sur le genre et la transition énergétique.
Pour Mamadou Diop, coordinateur régional de PCQVP/Saint-Louis, la mise en œuvre d’un tel projet présente une importance capitale dans la gouvernance des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique.
‘’L’objectif est de faire comprendre les enjeux de l’exploitation des ressources naturelles, de la transition énergétique et de promouvoir un leadership conformément aux ODD. Il s’agissait de donner la possibilité aux jeunes garçons et filles, ainsi qu’à la communauté, d’avoir des informations sur la transition énergétique. Il fallait voir comment nous pouvons passer des énergies fossiles aux énergies propres et renouvelables. Ces énergies renouvelables dont nous disposons incluent l’éolien, l’hydraulique et le solaire. De manière générale, il s’agit de profiter de ces énergies pour réduire le coût de l’électricité au Sénégal et stimuler le développement de l’industrie’’, a déclaré Mamadou Diop.
Ainsi, pour pérenniser les résultats des activités des trois phases du projet, des perspectives ont été identifiées. ‘’Parmi les perspectives, figure le renforcement des capacités des jeunes pour obtenir une impulsion plus forte sur la transformation énergétique. Des milliers de jeunes pourraient se spécialiser dans ce domaine et devenir très utiles à leur pays. Nous souhaitons collaborer davantage avec l’université Gaston Berger, qui réalise un travail remarquable dans ce domaine. Il y a également des initiatives technologiques prometteuses, comme les cuiseurs électriques, qui méritent d’être diffusées et vulgarisées auprès des femmes transformatrices pour le séchage du poisson. Un autre aspect consiste à sensibiliser les jeunes par le biais des écoles. Enfin, il est crucial de promouvoir la formation technique pour développer davantage de techniciens et d’ingénieurs spécialisés dans le domaine énergétique’’, a soutenu M. Diop.
Il faut noter que la cérémonie s’est conclue par une remise de diplômes aux jeunes filles et garçons formés sur la transition énergétique.
IBRAHIMA BOCAR SENE, SAINT-LOUIS