Les cadres du Djolof entament le chantier du développement de leur terroir

Les cadres du Djolof et de la diaspora se sont réunis, ce week-end, pour procéder au lancement officiel de la Convention citoyenne du Djolof (CCD) au centre de formation professionnelle féminin de Linguère. Ce lancement a vu la participation de tous les cadres du Djolof.
Les cadres du Djolof veulent se réunir autour d’un même objectif : développer le Djolof. Leyty Ndiaye, président du Comité directeur de la Convention citoyenne du Djolof (CCD) révèle les objectifs de la mise en place de la convention : ‘’Les objectifs de cette convention, c’est essayer de se constituer en groupe, en frères et sœurs capables de se réunir autour de l’essentiel sur les projets de développement locaux’’, dit-il.
Selon lui, ‘’les feuilles de route sont travaillées à travers des commissions. Dès l’assemblée générale, on avait mis sur place des thématiques pilotées par des chefs de commissions qui ont un rang de vice-présidents. Ces thématiques touchent tous les leviers de développement à savoir la santé, la culture, l’éducation et la formation, l’environnement, le sport, le patrimoine ainsi qu’une commission dédiée à la diaspora. Toutes ces commissions ont travaillé pour mettre en place des projets capables de fédérer l’action du développement local. Parmi ces projets, il y en a en cours de finalisation adossés par un référentiel que nous allons partager avec les autorités publiques dans le cadre d’un partenariat pour trouver des moyens supplémentaires afin de réaliser ces objectifs.
Les objectifs, de manière plus détaillée, c’est de venir appuyer l’initiative locale plus particulièrement les femmes et les jeunes qui sont de véritables leviers de développement. C’est pour cette raison que nous voulons lancer ce projet pour un développement endogène en partenariat avec les autorités publiques, les ONG, etc. Ce qui est en rapport avec les huit pôles territoires dont nous sommes concernés’’, renchérit-il devant la presse.
Mieux encore, ‘’cette convention que nous venons de lancer a une spécificité, car elle touche toutes les 19 communes du département. On dépasse l’organisation locale isolée pour tendre vers un cadre fédérateur, y compris toutes les entités agissant au développement communautaire, les ONG, ainsi que les organisations spécifiques pour appuyer le développement. Ce sont les véritables cibles de la convention. On appelle à une action collective beaucoup plus réaliste et concertée. Néanmoins, nous avons des perspectives à court, moyen et long terme. Pour ces perspectives à court terme, nous avons déjà fait des actions de solidarité, car nous avons appuyé des sinistrés touchés par les inondations dans le département et l’octroi de dons aux populations ciblées. Pour le moyen terme, nous accompagnons les populations avec des journées de consultations médicales à travers des caravanes qui sillonnent le département’’.
Il lance un appel à la solidarité, à l’union, mais surtout à l’action. ‘’Le temps de l’action est venu et il nous incombe de nous préparer pour que l’ensemble des politiques publiques qui sont déployées sur l’ensemble du territoire soient bien préparées en amont afin qu’on ait une certaine crédibilité aux yeux des partenaires financiers’’.
Maty Guèye, adjointe au maire de Linguère, salue cette belle initiative de lancement officiel de la Convention citoyenne du Djolof. Cette initiative citoyenne, à ses yeux, montre encore une fois que leur terroir regorge d’hommes et de femmes déterminés à prendre en charge la destinée du Djolof. La municipalité de Linguère, souligne-t-elle, réaffirme son soutien total à cette convention visant à renforcer la cohésion sociale, la gouvernance locale et le développement économique durable.
Mor Mbathio Ndiaye