Publié le 7 Dec 2018 - 00:18
ENOA - DEUXIEME PHASE DE LA FORMATION

Les choses sérieuses commencent pour les 60 élèves officiers

 

Après trois mois d’initiation, les 60 élèves officiers d’active de la 38e promo ont eu, hier, l’honneur d’assister, devant le commandement régional, à la cérémonie de présentation au drapeau. Une étape qui marque le début de la formation typiquement militaire pour les deux prochaines années (juillet 2020).

 

Hommes des sciences ou des lettres, hier, dans les universités sénégalaises et africaines, ils sont devenus, aujourd’hui, des élèves officiers dans leurs armées respectives. Une étape qui change ainsi leur parcours socio-professionnel. Car ils ont décidé de rejoindre l’Ecole nationale des officiers d’active (Enoa) de Thiès, dans l’espoir de commander, plus tard, au sein de leurs unités. En attendant, ils ont déjà été formatés dans le cadre de leur initiation de base. Puisque tous les élèves officiers doivent être au même niveau de sport pour mieux préparer la séance des 8 km. Ensuite, le groupe doit s’approprier le comportement militaire, c’est-à-dire la discipline et le déplacement. Il faut aussi apprendre à reconnaitre les différents grades, à saluer et à parler devant son supérieur.

‘’Après les trois mois, les 60 sont devenus de vrais élèves officiers. Dans la deuxième phase, ils vont parcourir 8 km, faire le parcours également du combattant, une technique de lancer de grenade… Pour le reste de la formation, ils vont effectuer aussi des stages para, commando et pédagogiques au niveau de l’école et de l’université’’, explique le colonel commandant l’Enoa, David Diawara. Qui rappelle aux élèves officiers l’impératif de cultiver davantage les valeurs telles que ‘’l’intelligence de situation, le sens de l’honneur et le courage’’. ‘’Tous les jours, nous leur répétons la même chose. Parce qu’un officier qui n’a pas ces trois valeurs ne peut pas être un bon Jambaar’’’, révèle-t-il.

Revenant sur la cérémonie de présentation au drapeau, le successeur du colonel Boubacar Koita a demandé aux élèves officiers de défendre ce symbole de la République, quelles que soit les circonstances qui se présentent à eux.

Les encadreurs ont mis à profit les trois mois d’initiation pour ‘’formater’’ les 60 élèves officiers issus du Sénégal (47) et des autres pays africains (13). D’après Abdou Tchousso Souleymane du Niger, les trois mois d’initiation ont été ‘’très instructifs dans tous les sens’’. Car, dit-il, cela leur a permis de connaitre leurs limites, mais aussi de les repousser. ‘’On nous a appris une certaine différence entre la société civile et la vie militaire qui a plus d’exigences et de rigueur. On nous a enseigné une grande discipline. Nous avons un encadrement assez actif qui nous a permis d’avoir l’esprit militaire, et des valeurs militaires nous ont été inculquées. Par la grâce de Dieu, tout s’est bien passé pour les trois mois de la formation initiale’’, se félicite Tchousso Souleymane.

Finie la première étape d’initiation. Maintenant, les choses sérieuses commencent. Pourtant, cette seconde phase ne semble pas inquiéter l’élève officier d’active de cette 38e promotion. En revanche, pour y arriver sans difficultés majeures, il compte sur ses encadreurs. ‘’Ils seront toujours là. Ils vont nous soutenir davantage et nous montrer le bon chemin à suivre. Donc, il est de notre devoir de consolider les acquis. Nous devons toujours faire preuve de discipline et tout se passera très bien’’, poursuit le futur officier des armées du pays de Mouhamadou Issifou. Quant à son ‘’frère d’armes’’ du Sénégal Alioune Sy, il se réjouit d’avoir subi cette formation initiale et de faire désormais partie de cette ‘’prestigieuse Enoa’’. Tout comme son collègue du Niger, le jeune élève officier kaolackois entend aborder la deuxième phase de la formation avec ‘’sérénité et plus de courage’’, tout en mettant en avant le sens de la discipline.

GAUSTIN DIATTA (THIES)

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