Publié le 3 Jul 2014 - 14:38
ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES

 Aller au-delà du Doing Business

 

Le Sénégal ne doit pas seulement miser sur le Doing Business pour conduire son programme d’amélioration de l’environnement des affaires. En plus de cet indicateur, les acteurs invitent le gouvernement à prendre en compte d’autres paramètres pour mener à bien les réformes déjà engagées.

 

Depuis la publication du dernier rapport du Doing Business qui avait classé le Sénégal 178ème sur 189 pays, les autorités s’attèlent à une amélioration de l’environnement des affaires. Cela pour permettre à notre pays de gagner une bonne place dans le prochain Doing Business.

Et depuis lors, le gouvernement a pris beaucoup de mesures pour améliorer son rang. Mais, les autorités doivent savoir que le ‘’Doing Business ne traduit pas tout l’état des réformes’’, même s’il ‘’est important d’avoir ce souci’’. C’est l’avis du président du Conseil national du patronat (CNP), qui estime que le ‘’Doing Business, c’est bien’’ mais le gouvernement ne doit pas seulement se focaliser sur cet aspect.

D’après Baïdy Agne, il nous faut attirer des investissements et pour cela, il faut un environnement des affaires propice. L’économiste en chef de la Banque mondiale abonde dans le même sens que le président du CNP. Selon Philip English, le ‘’Sénégal a fait des améliorations nettes’’ dans l’environnement des affaires. Le Doing Business est ‘’extrêmement important’’, mais ‘’ce n’est qu’une partie de l’environnement des affaires’’, explique Jean Michel Marshall, de la Banque mondiale. Selon l’économiste, il ‘’y a énormément de choses à faire’’.

Et parmi les points que le Sénégal doit encore améliorer, M. Marshall cite la ‘’législation du travail’’, le ‘’problème de l’accès au financement pour les entreprises’’, la ‘’fiscalité’’, les politiques structurelles… ‘’Les efforts sont à poursuivre. Il faut continuer sur le Doing Business et élargir cela à d’autres politiques structurelles’’, recommande-t-il. Un avis partagé par le Premier ministre. Pour Aminata Touré, ‘’le Doing Business n’est qu’un indicateur parmi tant d’autres’’ et il faut ‘’une prise beaucoup plus large de l’amélioration de l’environnement des affaires’’.

Le chef du gouvernement  présidait, hier, la réunion du comité de coordination et de suivi des politiques et programmes. A ses yeux, il est important que le Sénégal puisse ‘’lever, en urgence, les contraintes du programme de réforme de l’environnement des affaires, surtout celles liées à l’énergie et réfléchir sur les centrales solaires’’. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 
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