Ousseynou Ndoye, un énième vendeur de rêve, appelé à la barre
Ousseynou Ndoye a été appelé hier, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour escroquerie. Pour avoir promis le visa à Arona A. Guissé, celui-ci a fermé sa boutique et a investi toutes ses économies dans son projet de voyage. Hélas, son rêve ne se réalisera pas. Du moins pas grâce à Ousseynou.
À cause de sa cupidité, Ousseynou Ndoye s’est mis dans le pétrin. Né en 1997, l’homme qui pourtant est un agent administratif au ministère de la Microfinance, est trempé jusqu’au cou dans une affaire d’escroquerie au visa. L’affaire pour laquelle il a comparu devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar l’oppose au boutiquier Arona Adama Guissé. Ce dernier évalue le montant de son préjudice à 620 mille francs CFA. Voulant se rendre au Canada, il s’est rapproché de Ndoye qui lui a promis le visa dans un délai de six mois. Ensuite, il l’a mis en rapport avec un autre individu qui lui a réclamé son passeport et 50 mille francs CFA. Croyant aux promesses de ses interlocuteurs, Guissé a fait l’inventaire de sa boutique et investi tout son argent dans son projet de voyage. Au bout de six mois, il s’est rendu compte que tout ceci n’était que du bluff. Ayant réclamé vainement son argent, il a saisi les autorités judiciaires.
Pour sa défense, O. Ndoye conteste le fait d’escroquerie qui lui est reproché. A l’en croire, il a mis en rapport le plaignant avec une de ses connaissances. Il n’était donc qu’un intermédiaire dans cette affaire, selon ses dires. D’après lui, il reversait l’argent qu’il recevait à cet individu. Des allégations qu’il qu’il fait face aux juges sans être en mesure de les prouver. Toutefois, à la barre il a remis la somme de 300 mille francs CFA à la partie civile en promettant de lui remettre le reliquat.
Après cette remise, le parquet a requis l’application de la loi. L’avocat de la défense a quant à lui sollicité une application bienveillante de la loi. Selon lui, son client souhaitait vraiment aider la partie civile dans ses démarches, mais il n’a pas été prudent.
Au terme de sa plaidoirie, le tribunal, en rendant son verdict, a reconnu le prévenu coupable du chef de complicité d’escroquerie après disqualification des faits. Il a écopé d’une peine de deux mois de prison avec sursis. Il est contraint d’allouer 300 mille francs CFA à la partie civile. Somme à payer le5 janvier 2025.
MAGUETTE NDAO