Les populations de nouveau dans la rue, le 27 juin
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Pour exiger l'extension du cimetière municipal de Pikine sur les 12,7 hectares mitoyens, le Collectif Sama Suuf Ma Yokk Sama Armeel (C2SMYA) sera à nouveau dans la rue, le 27 juin prochain.
"Le cimetière municipal de Pikine est plein. Depuis 2014, imams, chefs de quartier et populations ont élevé la voix, pour alerter et demander son extension. Aujourd'hui, le cimetière est plein, de fait, et se transforme progressivement en fosse commune avec la superposition des corps. Cette situation engendre parfois des tensions entre les populations. Ces tensions vont crescendo et sont grosses de risques". Ce cri de cœur est du chargé de la massification du Collectif Sama Suuf Ma Yokk Sama Armeel (C2SMYA). Daouda Guèye.
Hier, face à la presse, il a rappelé le dépôt d’un mémorandum à la présidence de la République, le 18 novembre 2020, avec ampliations au ministère de l'Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène le même jour, au ministère des Finances et du Budget, le 19 novembre, et au ministère de l'Intérieur le 20 novembre. Ce dépôt faisait suite à la première marche pacifique qui avait été saluée par toutes les populations. Mais, regrette-t-il, à ce jour, le Collectif n'a reçu aucune réponse de ces autorités.
"Le Collectif et les organisations regroupées dans la Plateforme pour le Développement Durable de Mbao tiennent à répéter à Abdou Karim Sall et à Abdoulaye Thimbo qu'il est hors de question que l'on prenne dix hectares de la Forêt classée de Mbao pour un nouveau cimetière, alors que l'actuel cimetière municipal de Pikine, ouvert en 1952 sur 4 hectares, peut être étendu sur les 12,7 hectares (TF - DP/50). La superficie de cette forêt de Mbao est passée en quelques années de plus de 800 hectares à moins de 600 hectares aujourd’hui, à cause des nombreuses agressions. Il n'est pas question qu'on y touche encore. Le collectif déplore l'attitude du préfet du département de Pikine qui n'a donné aucune suite à la demande d'audience que le Collectif lui a adressée, depuis le 18 novembre 2020", souligne M. Gueye. Selon qui, c'est l'exécutif local qui avait couvert cette "farce" de délibération du conseil municipal sur le site. Lequel représentant de l’exécutif local avait, dit-il, déclaré que, de la fenêtre de son bureau, il voyait quotidiennement des travaux de remblais et/ou de constructions illégaux sur le site.
Voulant mettre fin à la "mafia" autour des 12,7 hectares, il interpelle : "Aux maires des communes et aux députés de tous bords politiques, qui êtes dépositaires de nos mandats, le Collectif prend acte de votre omerta et de votre indifférence manifeste sur cette demande d'extension du cimetière portée par les pikinoises et les pikinois. Au préfet du département de Pikine, à Abdou Karim Sall et à Abdoulaye Thimbo, nous disons que nous populations allons faire tout ce qui s'impose pour que soit procédé à l'extension du cimetière. Nous disons bien : tout !", a promis M. Guèye.
CHEIKH THIAM