Publié le 15 May 2023 - 23:40
F24, REPORTERS SANS FRONTIÈRES, SOCIÉTÉ CIVILE SÉNÉGALAISE

Abdou Karim Fofana vilipende

 

Abdou Karim Fofana a sévèrement taclé des membres de Yewwi Askan Wi et de la société civile, avant de donner une correction à Reporters sans frontières. Hier, le porte-parole du gouvernement procédait à des visites de proximité, dans le cadre de l’opération ‘’Un juge, un comité’’ initiée par la Cojer/Dakar.

 

Le ministre du Commerce, porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, a vilipendé certains membres de la coalition Yewwi Askan Wi, hier. D’après lui, la manifestation du mouvement Forces vives de la nation du vendredi dernier ‘’laisse apparaître qu’au sein de Yewwi Askan Wi, il y a des personnes antidémocratiques’’. Or, pour lui, il est important d’accepter la différence idéologique.

Le ministre, qui a procédé à des visites de proximité, dans le cadre de l’opération ‘’Un juge, un comité’’ de la Cojer/Dakar, déclare : ‘’Ces gens n’acceptent pas la diversité d’opinions. Ils n’ont pas la tolérance. Des gens qui, au sein d’un mouvement, ne laissent pas leurs alliés dire ce qu’ils pensent, ce serait une très grande erreur de leur donner le pays’’, indique Abdou Karim Fofana qui, par la même occasion, félicite les partis qui décident d’aller au dialogue. ‘’Il y a un temps pour s’opposer et un temps pour aller sur l’essentiel. Ceux qui ont la culture démocratique viendront au dialogue’’, raille-t-il.

Et pour le maire Djibril Wade, ‘’ceux qui veulent brûler le pays, il faut les devancer sur le terrain’’. Poursuivant, il s’en est pris à la société civile qui, souligne-t-il, doit être équidistante. ‘’La société civile doit être sur le point d'équilibre. Certaines personnes pensent qu’un membre de la société civile doit toujours avoir des arguments qui chargent le gouvernement. Je félicite Alioune Tine. Ces derniers temps, je pense qu’il  retrouve la raison’’.

Abdou Karim Fofana est aussi revenu sur le classement annuel de la liberté de la presse.

En effet, Reporters sans frontières (RSF) qui classe le Sénégal à la 104e place, dénonce ‘’la forte dégradation des conditions sécuritaires des journalistes".  Un recul pour ce  pays était perçu comme un "modèle régional’’. ‘’Comment peut-on classer le Sénégal derrière des pays où des médias sont expulsés ? Nous n’expulsons pas des  journalistes. Au Sénégal, il y a la pluralité des médias, il y a des débats politiques chaque fois’’, estime-t-il. ‘’Le Sénégal respecte le principe de la liberté d’expression. Nous respectons la liberté de la presse non pas pour des classements, mais parce que nous devons le faire’’, ajoute M. Fofana  qui appelle au respect de l’État de droit. ‘’La liberté d’expression a des limites. Je suis fier d’appartenir à un pays où les institutions sont fortes’’, dit-il.

Par rapport à l’opération ‘’Un juge, un comité’’ lancée par la Cojer/Dakar, cinq comités de cinquante personnes ont été montés. Abdou Karim Fofana appelle à l’union des membres pour aider le président de la République. ‘’Il faut protéger le pays pour qu’il ne tombe pas sur les mains des irresponsables. Il faut connaître les enjeux du moment. La responsabilité de Macky Sall, c’est de préserver la paix au Sénégal’’, dit-il.

D’après le coordonnateur Amadou Niang, ces comités sont composés par des sympathisants sur lesquels on peut compter pour la réélection du président Macky Sall. ‘’On s’est consacré pendant trois jours pour l’enrôlement’’, souligne-t-il, soulignant que Macky Sall est leur plan A et plan B pour l’élection présidentielle à venir.

BABACAR SY SEYE

 

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