La Cosydep demande la conscientisation des jeunes générations
Quand un flot de colère est déversé sous nos cieux sur ‘’ Charlie Hebdo’’, pour la Cosydep, il y a lieu de s’approprier les enseignements de ces fâcheux événements. Elle demande également à l’Etat de traduire en actes ses engagements….
La coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) invite à la réflexion, suite aux réactions suscitées par l’affaire Charlie Hebdo. Au-delà du sursaut populaire, elle juge qu’une redéfinition des valeurs s’impose, de même ‘’qu’une bonne appropriation des questions de liberté face à celles de responsabilité’’. Le meilleur rempart pour parer à ces agressions est, à ses yeux, la conscientisation des jeunes générations.
Elle précise, dans une déclaration, que ‘’l’éducation constitue le levier pour l’émergence de citoyens du monde aptes à servir leur société, ancrés dans leurs valeurs sociales, ouverts au progrès et imbus d’une culture de la paix, de la tolérance, du respect de l’autre. Le défaut de prise en charge de cette exigence sera la porte ouverte à tous les agissements porteurs d’agression, d’aveuglement et de violence gratuite’’.
Transition toute faite pour exiger le respect des engagements contractés par les autorités gouvernementales, dans le secteur éducatif. Dans cette perspective, la tenue des assises des acteurs de la société civile en Education, prévues les 23 et 24 janvier 2015, autour de l’Agenda post 2015, permettra d’inaugurer une nouvelle ère pour le système éducatif. Selon la Cosydep, cette rencontre doit s’inscrire dans une série de stratégies qui visent à donner une nouvelle impulsion à ce système aux prises à une ‘’instabilité inquiétante’’. Elle impute ’’les perturbations dans le cycle supérieur ainsi que les débrayages et préavis de grèves’’ à l’Etat du Sénégal, qui tarde à appliquer les résolutions prises lors de la Concertation Nationale sur l’Enseignement Supérieur (CNAES), puis les Assises Nationales de l’Education et de la Formation (ANEF)’’.
Cheikh Mbow et ses camarades le soulignent en ces termes : ‘’Autant des recommandations consensuelles ont pu sortir de ces rencontres, autant l’inquiétude est croissante quant à la volonté de l’Etat d’aller résolument vers leur pleine application’’. C’est pourquoi, ils demandent à ‘’mettre en œuvre une dynamique participative post CNAES et ANEF’’.
Cosydep estime ‘’qu’il est nécessaire de mettre en place des cadres de suivi ouverts à toutes les familles d’acteurs, accorder une forte priorité au dialogue social au sein duquel une attention doit être portée sur les principes de respect mutuel, de responsabilité et de solidarité pour la cause de l’éducation ; la coalition ne ménagera aucun effort pour favoriser et appuyer les rapprochements et la concertation permanente’’, selon la note.
Il sera également question ‘’d’adresser, dans une démarche inclusive, les préoccupations cruciales qui sont liées à la nouvelle loi sur les universités, à celle sur les daara modernes et aux protocoles d’accords signés avec les organisations syndicales, sans négliger les problématiques relatives à la persistance des abris provisoires, au déficit en personnel enseignant.’’
Matel BOCOUM