Publié le 24 Jun 2025 - 15:18
FATICK - SANTÉ

La fondation Blaise Sène engagée contre la mortalité néonatale

 

À Loule Sessène, la 12e édition de l’initiative “Ne plus mourir en donnant naissance” a rassemblé les populations pour soutenir la fondation Blaise Sène dans son combat contre la mortalité maternelle et néonatale.

 

Ce week-end, la commune de Loule Sessène, dans le département de Fatick, a vibré au rythme de la solidarité. Médecins, sages-femmes, relais communautaires, ‘’badiénou gokh’’, notables, élus et habitants se sont mobilisés pour soutenir les actions de la fondation Blaise Sène, en première ligne depuis plus d’une décennie contre les décès évitables liés à l’accouchement. Le professeur Blaise Sène, retraité de l’enseignement et ancien principal de collège, est à l’origine de cet engagement.

Marqué à jamais par le décès de sa mère en 1969, lors d’un accouchement sur une calèche, il a décidé de consacrer sa vie à la lutte contre la mortalité maternelle. Depuis plus de dix ans, il soutient les postes de santé de sa commune, en finançant notamment les évacuations médicales vers les centres de santé, afin que ‘’plus jamais une femme ne perde la vie en donnant la vie’’.

La 12e édition de l’événement s’est articulée autour de deux temps forts. Lors de la première journée, la fondation a remis un important lot de matériel et des valises au "bébé de l’année". La seconde journée a été consacrée à une collecte de fonds, dont le montant, estimé à 1 300 000 F CFA, a été réparti entre les cinq postes de santé de la commune.

Devant un parterre d’autorités coutumières et religieuses, de personnel de santé et de chefs de village, le major Mamadou Ndigue Faye, président de l’Association des chefs de village du Sénégal et Jaraaf de Faoye, a sensibilisé les populations sur les dangers persistants de la mortalité maternelle. Il a également saisi l’occasion pour plaider en faveur d’une amélioration du système de déclaration des naissances, en particulier pour les parents sans pièce d’identité.

Parmi les invités de marque figurait Bacary Sarr, secrétaire d’État à la Culture. Originaire de la région, il a salué l’initiative et partagé son témoignage : ‘’Ma mère était matrone à Simal. J’ai vu de mes propres yeux les difficultés que vivent les femmes de cette zone.’’ Saluant ‘’une initiative noble qui mérite d’être accompagnée’’, il a promis de porter le plaidoyer de la fondation jusqu’aux plus hautes autorités de l’État, afin que davantage de moyens soient mobilisés.

En conclusion de la rencontre, le doyen Blaise Sène a tenu à remercier tous les partenaires, les bonnes volontés et les autorités ayant soutenu la fondation. Il a émis le vœu que cet engagement puisse se pérenniser et se multiplier à travers tout le pays, au bénéfice des femmes vulnérables, dans une région encore confrontée à des réalités sanitaires difficiles. ‘’Ce combat pour la santé de la mère et de l’enfant est une urgence nationale’’, a-t-il souligné, appelant à une mobilisation plus forte encore pour l’édition à venir.

 

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