Un équipier, un surveillant ou un successeur ?
Le nouveau sélectionneur des Lions aura un adjoint local. Ce n’est pas une nouveauté, mais dans le contexte actuel, le choix du second idéal pourrait déterminer également l’avenir à court terme de la sélection.
Pour peu, on conseillerait au président Augustin Senghor de mettre autant de détermination à choisir le prochain adjoint de la sélection qu’il ne l’a fait avec Lechantre. Faire une sorte d’appel d’offres pour les candidats désireux d’être le second du sélectionneur. On plaisante ? À peine ! L’adjoint de l’entraîneur est aussi important que le patron de l’équipe. Certains adjoints ont bâti leur légende en même temps que leurs supérieurs : Jean-Louis Gasset avec Laurent Blanc (Bordeaux, équipe de France, Tito Vilanova avec Pep Guardiola (Barcelone). Pour dire que le titulaire et le second ne doivent faire qu’un, être liés par une relation de confiance et de complémentarité. Imposer un adjoint à Lechantre, tout en lui donnant les clés de la sélection, est une façon de le mettre sous surveillance ou de satisfaire les défenseurs de l’expertise locale. Une chose rassure cependant : Lechantre choisira son adjoint en concertation avec Amsatou Fall qui sera bien impliqué sur ce dossier. Aujourd’hui, les candidats au poste ne manquent pas, mais, la short-list du président de la Fédé et/ou du DTN ne doit pas comporter plus de 5 noms. Qui ?
Abdoulaye Sarr possède le physique de l’emploi. Il connaît les coins et recoins de la Tanière. Il n’a jamais fait d’ombre au titulaire et sait s’adapter aussi bien au style Schnittger que Metsu. Mais le Mbourois porte encore en lui les stigmates de la déroute de la dernière CAN, et avec l’esprit de renouvellement qui règne autour de la Tanière, il semble déjà disqualifié. Le nom d'Alassane Dia, superviseur des adversaires des Lions et actuel coach du Jaraaf, a été évoqué. Le technicien gravite autour de la Tanière depuis un bon moment et ne serait pas un nouveau venu en cas de promotion. Ce ne sera pas le cas d’Aliou Cissé qui a fait ses premiers pas d’entraîneur avec les Espoirs il y a juste quelques mois. Le frais retraité des terrains peut être l’homme de situation surtout pour aider le sélectionneur dans la gestion des hommes, mais une promotion en tant qu’adjoint serait peut-être trop tôt pour l’ancien capitaine des Lions. Cissé est ambitieux et n’aurait pas dit non déjà si on lui avait proposé l’équipe A, mais il a sans doute besoin d’apprendre encore avant de frapper aux portes d’une sélection qui, si tout va bien, lui sera confiée dans quelques années.
Reste le cas Lamine Dieng. Sans doute le meilleur profil actuel. L’ancien coach du Jaraaf à la science technico-tactique certaine pourrait être un parfait complément de Lechantre pour peu qu’il accepte de jouer les seconds rôles. Car la difficulté avec Lamine Dieng, qui était candidat à la succession d’Amara, c’est qu’il veut être le numéro 1. S’il avait refusé de constituer un duo avec Amara, dont il avait été le sélectionneur, va-t-il cette fois reconsidérer sa position ?
À côté de ces noms, d’autres prétendants, comme Koto, pourraient créer la surprise.