Ancelotti met les points sur les I
Alors que plusieurs joueurs ont émis le souhait de quitter le PSG, Carlo Ancelotti les a presque tous éconduits, rappelant que l’intérêt supérieur du club prévalait sur les états d’âme individuels.
Ces derniers temps au PSG, on parle plus souvent départs qu’arrivées. Mécontents de leur temps de jeu respectif la saison dernière, Kevin Gameiro, Clément Chantôme et Mamadou Sakho ont ainsi fait part de leur envie d’ailleurs. Vexé du peu d’intérêt témoigné par ses dirigeants concernant sa prolongation de contrat, Nenê serait dans le même état d’esprit. Mais les candidats à l’exil - excepté Gameiro - ont été rattrapés par la patrouille ce dimanche. Dans un entretien accordé à L’Equipe, Carlo Ancelotti a en effet rappelé à chacun qui détenait les clés du camion parisien. «Un joueur a le droit de demander à partir. De la même manière, le club ou l’entraîneur peuvent décider que le joueur reste. Nous avons décidé que Mamadou resterait. Comme Chantôme d’ailleurs», a notamment lancé le technicien italien. «Cette semaine, j’ai parlé avec lui. Je lui ai dit : "Content ou pas content, tu restes ". Moi, je pense qu’il est content (sourire)», a-t-il ajouté à propos du milieu de terrain, que l’on disait tout proche de Lyon.
«Dans un grand club, il y a de la concurrence. Elle est nécessaire pour la stimulation»(Carlo Ancelotti)
Habitué à gérer les égo, l’ancien entraîneur de l’AC Milan veut changer les mentalités. Et faire passer l’intérêt général au-dessus de tout : «Chaque joueur doit se dire qu’il ne disputera pas tous les matches de la saison. Ils doivent comprendre qu’on met en place une nouvelle philosophie pour être compétitif en France et en Europe pour les saisons à venir.»«Un joueur doit penser qu’il vaut mieux jouer 35 matches dans un grand club que 55 dans un petit. Trois matches de Ligue des Champions, c’est mieux que 10 dans une autre compétition», martèle-t-il encore. Et pour ceux qui auraient encore du mal à saisir le message, «Professeur Carletto» donne également quelques leçons particulières. «J’ai été un peu surpris par les déclarations de Mamadou. C’est un jeune joueur plein de qualités et formé au club. A mes yeux, c’est un élément important. Mais il doit apprendre à penser en fonction de l’intérêt supérieur de son club. Dans un grand club, il y a de la concurrence. Elle est nécessaire pour la stimulation», glisse-t-il au sujet des états d’âme de son défenseur, étalés dans la presse il y a quelques jours.
Autre cas qui fait débat, Nenê. «Il est dans son droit de réclamer une prolongation. Mais le club a le droit d’attendre. Il est normal que le club ait une réflexion sur la prolongation d’un joueur qui va avoir 31 ans. (…) Quand je suis arrivé, je ne le connaissais pas. Au bout de six mois, je le trouvais fantastique. Mais il peut aider l’équipe à jouer mieux. Son sens du collectif doit s’améliorer», rétorque-t-il au Brésilien, qui souhaite faire fructifier sa très grande saison avec quelques zéros de plus sur sa fiche de paie. Même si ses moyens financiers sont exorbitants, le PSG ne veut donc pas céder à la pression et à la surenchère. Dans le sens des départs. Comme dans celui des arrivées. «A chaque fois que Paris se penche vers un joueur, son prix enfle dans des proportions incroyables, explique Ancelotti. Du coup, parfois, on s’est retiré des négociations parce que cela n’avait plus de sens. On veut payer le juste prix.» Là aussi, voilà qui est dit.
Paris veut imiter Arsenal
Si le rêve des dirigeants qatari de faire du Parc des Princes une sorte d’Emirates Stadium bis devra attendre l’après Euro 2016, celui qui consiste à faire sortir de terre un nouveau centre d’entraînement, inspiré de celui Gunners, semble en bonne voie. Selon Le Journal du Dimanche, qui a eu accès au cahier des charges du projet, le futur centre devrait voir le jour au plus tard au 1er juillet 2015. Il s’étendra sur 60 hectares (contre 7,3 à l’actuel Camp des Loges), dont 40% sera dédié au groupe professionnel. Le reste servira aux centres de formation et de préformation, ainsi qu’aux autres équipes du club (féminines notamment). 13 terrains d’entraînement, dont un couvert, deux stades (de 5000 et 1000 places) et 20 000 m² de locaux abritant notamment un centre médical et de recherche sont annoncés. Les villes de Saint-Germain-en-Laye, mais aussi Louveciennes, Montesson, Poissy et Saint-Quentin-en-Yvelines sont candidates pour accueillir ce nouveau centre, dont le coût est décrit comme «important». A titre de comparaison, Arsenal a dû débourser plus de 38 millions d’euros pour bâtir Colney.
SPORT 24