Publié le 27 Mar 2021 - 22:39
HE FOR SHE

Ces Femmes qui nous ont marqués

 

Notre he for she n’a rien à voir avec de l’Organisation des Nations unies, non pas parce que leur concept n’est pas bon, mais parce qu’à EnQuête, nous le voyons autrement. Ici, il s’agit de témoignages d’hommes sur des femmes qui les ont marquées, en ce mois de mars dédié à la Femme.

 
 
ABDOULAYE DIOUF SARR, MINISTRE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE
 
‘’Ma grand-mère, une grande royale qui a tout fait pour moi’’
 
‘’Je vais commencer par saluer toutes les femmes du monde, particulièrement celles du Sénégal. J’ai un énorme plaisir à parler de la femme, car étant, du point de vue des valeurs, l’élément essentiel de la société. Nos mamans sont des reines. En dehors de maman, il y a une très grande royale qui a marqué ma vie. Il s’agit de ma grand-mère. Je l’appelle affectueusement ‘’mayaye’’, c’est du lebou, ce qui veut dire ‘’sama yaye’’ ma mère. Je l’appelle maman et j’appelle ma maman Awa. Vous comprenez donc qu’elle m’a beaucoup marqué. Parce que ma maman je l’appelle par son prénom et ma grand-mère maman. La raison, est que c’est elle qui m’a pris, dès la naissance. Elle m’a géré jusqu’à l’université. Une grande dame ! Que Dieu l’accueille dans son paradis. Avant-hier (mardi 2 mars), j’ai baptisé ma première fille et je lui ai donné son nom. C’est ma seule fille. Je n’ai que des garçons. Donc, vous comprenez un peu ce qu’elle représente pour moi.
 
Le choix d’avoir trois directrices est basé sur la compétence (le ministère de la Santé est le seule où il y a trois directrices). Je suis de ceux qui pensent que l’autorité, c’est la compétence. Le premier argument professionnel, c’est la compétence ; le critère principal de choix, c’est la compétence. C’est des DG que j’ai nommées, c’est parce qu’elles sont compétentes.  Par extraordinaire, elles sont toutes des femmes. Je me réveille, en constatant que finalement mes DG sont toutes des femmes. Elles sont très compétentes et je leur renouvelle ma confiance. Au-delà des directrices, il y a énormément de femmes dans le secteur qui se battent. En ce mois de mars, je dis bravo aux femmes sénégalaises, de manière générale, et aux femmes du secteur de la santé et de l’action sociale, en particulier. C’est un secteur avec une très forte dominante féminine. De ce point de vu, il est tiré fondamentalement par des dames de très grandes valeurs. Elles sont infirmières, sages-femmes, médecins, personnels d’action sociale, personnel de soutien.
 
Globalement toutes les femmes du secteur de l’action sociale sont des méritantes, qui aujourd’hui ont fait réussir la riposte dans la lutte contre la Covid-19. Je pense à toutes ces femmes et je leur dis bravo et du courage. Parce que le combat est un combat d’endurance et c’est dans la durée qu’elles vont encore démontrer leur grande qualité’’.
 
MAMADOU LAMINE DIALLO, DEPUTE ‘’TEKKI’  
 
‘’ Ce que je vois en Seyda Mariama Niass et Rose Dieng…’’  
 
‘’Pour le Coran, j’ai une forte admiration pour Seyda Mariama Niass (fille de Cheikh Al Islam, El hadji Ibrahim Niass, rappelée à Dieu le 26 décembre dernier) qui vient de nous quitter pour son enseignement du Coran. Je l’ai vue s’occuper des enfants qu’on lui a confiés, dès le bas-âge et au bout de 10 -12 ans, elle en a fait des Hafiz du coran. J’en suis témoin et c’est extraordinaire. C’est une grande dame qui avait beaucoup de tendresse. L’autre dame est une femme de sciences. C’est Mme Rose Dieng (Mars 1956-Juin 2008), notre patronne pour ainsi dire. Elle est la première Sénégalaise à intégrer l’école polytechnique de Paris.  Il n’y avait pas de parrains, à l’époque, mais, elle y avait un tuteur et c’était Daniel Cabou. Ce dernier avait également fait les classes préparatoires au Lycée Louis Le Grand. Rose Dieng a, après l’école polytechnique, fait des travaux en Informatique de recherches qui ont permis le développement de l’internet. Une femme extrêmement déterminée, très ouverte, et très disponible, prête à partager son savoir, à donner des conseils. Une grande patriote et surtout une très grande scientifique‘’.  
 
ABDOU KARIM FOFANA, MINISTRE EN CHARGE DU SUIVI DU PSE 
 
‘’Maimouna Kane, la promesse de la République’’
 
‘’En ce mois de mars dédié à la lutte pour les droits des femmes, je voudrais rendre hommage à une pionnière. Première femme ministre de la République, en 1978 (en même temps que Caroline Faye), Maimouna Kane Ndongo Touré est une référence sénégalaise et internationale. Elle symbolise la promesse d’équité faite par la République à ses enfants. Elle était destinée à rester à la maison pour recevoir une éducation traditionnelle et attendre le mariage. Elle eut la chance d’accéder à l’école et y fut brillante.
 
Après le BAC, elle se maria. Cela ne l’empêcha pas de mener ses études de Droit à leur terme. Se rappelant de cette période, l’ancienne ministre, décédée en 2019, aimait citer son professeur de droit administratif qui disait avec humour : « je suis épaté par une de mes étudiantes. Chaque année, un certificat, un bébé ». « Après avoir baptisé l’un de mes enfants, confiait-elle, je suis retournée, dans le courant de la même journée, à l’université pour passer des examens. Et pour les femmes de ma génération, ce souvenir n’a rien d’atypique ». Tour à tour secrétaire d’Etat à la Condition féminine et ministre du Développement social, Maimouna Kane est une icône du combat pour l’amélioration de la situation de la femme sénégalaise. Dans l’une de ses dernières prises de parole publique, elle disait comme pour faire un legs : « Aujourd’hui, vous ne voyez pas un secteur d’activité où vous ne sentez pas une présence féminine. Ce sur quoi il faut surtout insister, c’est sur l’éducation des filles (…) J’ai envie de dire aux femmes de continuer ».
 
ABDOUL MBAYE, ANCIEN PREMIER MINISTRE
 
‘’Comment ma grand-mère a contribué à notre éducation’’
 
‘’Je dirais sans aucun doute ma grand-mère paternelle. D’abord, parce qu’elle a été une figure de notre enfance, lorsque nous allions la retrouver à Kaolack. Elle savait nous faire plaisir, avec des bonbons ou une recette spéciale pour qui se plaignait de maux de tête, faite de limonade ‘’gazelle’’ et de lait ‘’gloria’’. Elle autorisait les sorties nocturnes pour se rendre au cinéma. Elle était excellente cuisinière, ce que nous apprécions grandement. Je me souviens de son ‘’tiéré baassi’’. La nuit venue elle nous rassemblait pour le conte ‘’leeb’’. Elle contribuait ainsi, ce que je compris plus tard, à notre éducation civique et morale. C’était une très forte personnalité. Elle n’a jamais cessé de régenter la maison familiale de Kaolack, jusqu’au jour de sa disparition. Elle a absolument marqué trois générations : la sienne, celle de ses enfants, celle de ses petits-enfants.  C’était une sorte de reine mère. Mère, grand-mère et cheffe. Aujourd’hui, je suis certain que des dames comme elle font le ciment d’une famille. La famille reste le socle de toute Nation’’.
 
NDONGO SAMBA SYLLA, ECONOMISTE : ‘’Les grands-mères et la Reine Nzinga’’
 
‘’En ce mois de mars, je souhaite rendre hommage à deux figures féminines. La première est la figure des grand-mères, ces philosophes innommées sans la sagesse desquelles aucune éducation n’est parfaite. La seconde figure que j’aimerais célébrer est la reine Nzinga. Stratège et guerrière née vers 1582, elle a combattu avec succès le colonialisme portugais. Princesse, puis reine du royaume du Ndongo, situé dans l’actuel Angola, elle est une figure héroïque de la résistance à la Traite des noirs européenne. Morte en 1663, elle est aujourd’hui considérée comme la fondatrice de l’Angola. L’histoire de la reine Nzinga nous rappelle que le « leadership féminin » était une réalité constitutive des sociétés africaines précoloniales et, donc, que la dégradation actuelle de la condition des femmes africaines résulte certainement moins des « traditions ancestrales » que des distorsions de la greffe « moderniste »’’.
 
VIVIANE DIATTA-MARIAMA DIEME- HABIBATOU TRAORE

 

 

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