Publié le 19 Jan 2012 - 16:20
Il AVAIT TUÉ SON FRÈRE POUR 50.000 FRANCS

Gondio Guèye condamné à 6 ans de travaux forcés

Même s’il est heureux de recouvrer la liberté dans un an, Gondio Guèye va toujours être habité par un regret. Celui d’avoir ôté la vie à son jeune frère germain (de même père et mère). C’était le 23 janvier 2007 au village de Dény à Diamniadio. Pour quel motif ? L’accusé en avait assez de voir la victime lui soutirer ses biens. Et la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, a été la disparition de son argent d’un montant de 50.000 francs.

 

Pourtant, Gondio Guèye a parlé d’accident alléguant qu’il voulait par-là juste apeurer la victime. ''J’ai tué mon frère mais je n’en avais pas l’intention. Je voulais simplement lui faire peur. Il avait l’habitude de voler mes affaires. Je voulais qu’on s’explique devant les vieux mais il a commencé à m’insulter et a brandi un coupe-coupe'', a déclaré l’accusé.

 

Celui-ci a laissé entendre que c’est de là qu’un coup est parti du fusil artisanal qu'il détenait. ''J’ignorais que l’arme (achetée à 7500 francs à Touba) était chargée car c’était la première fois que je m’en servais'', s’est justifié l’accusé, arrêté après une fuite de près d’un mois. ''S’il n’avait pas l’intention de tuer, il aurait pu prendre un vieux fusil d’autant plus qu’il en possède deux'', a rétorqué l’avocat général qui a estimé que le crime d’assassinat est établi. ''Il l’a fait exprès car il a posé des actes en recherchant la victime qu’il a finalement retrouvée à la place publique'', a soutenu Serigne Bassirou Guèye qui a requis 10 ans de travaux forcés.

 

Une peine qui, aux yeux de l’avocat de la défense, ne se justifie pas. Surtout que, a argué Me Macoudou Ndour, son client est sujet à des crises (rab). Aussi, a-t-il demandé une disqualification de l’assassinat en meurtre. Ce qui a été fait par la Cour dans son délibéré.

 

Fatou SY

 

PROFIL DE L’ACCUSÉ : colère, alcool et fratricide

 

Il est honnêtement difficile de déterminer si Gondio Guèye, jugé hier pour détention illégale d’arme à feu et assassinat, est à plaindre ou, au contraire, à maudire. Il y a 5 ans, il a tué, sur un coup de sang, Ousseynou Guèye, son propre petit frère. La cause de cet acte sanglant ?

 

Des accusations jusqu’aujourd’hui non fondées à l’endroit du plus jeune qui aurait volé 50.000 F Cfa dans la chambre de l’accusé. Gondio, comme fou, est donc allé chercher son frère pour lui braquer son fusil sur la tempe avant de tirer à bout portant, même si, devant les juges, il a affirmé que le coup lui aurait échappé.

 

 

Décrit comme colérique et instable, l’accusé (qui n'a pas nié les faits) est né en 1964 à Déni Babacar Diop. Silencieux, asocial, Gondio Guèye n’a que très peu fréquenté l’école avec un an seulement passé sur les bancs et 6 mois au Daara. Devenu adulte, il est maçon de métier mais travaille au champ de ses parents à cause d’un accident qui lui a causé une incapacité physique. Marié une fois et père de 3 enfants, il aurait répudié son épouse parce que l’ayant surprise plusieurs fois avec d’autres hommes…

 

 

Si jusque-là on a du mal à comprendre ce qui a bien pu motiver son geste funeste, c’est sans compter avec les ''Rab'' de Gondio Guèye : appelé à la barre, l’accusé a affirmé être victime de crises depuis toujours… au point même, selon lui, que son père lui ait interdit de trop fréquenter les lieux et personnes susceptibles de faire ''se manifester'' ses démons.

 

Cela devient donc, tout de suite, une autre histoire. Surtout après que l’accusé lui-même a déclaré devant les juges être un grand amateur de gin et de whisky. Des témoins ont en effet attesté que la victime avait déjà, à plusieurs reprises, été menacée par son frère lorsque ce dernier était en état d’ébriété.

 

Ajoutez à cela une arme à feu et un drame est vite arrivé…

 

Sophiane Bengeloun

 

 

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