Publié le 2 Dec 2020 - 16:46
INCOMMODÉ PAR SES PLEURS

El Hadj Barham Badiane bat à mort son fils de 4 ans

 

El Hadj Barham Badiane voulant faire taire son fils de 4 ans qui pleurait. Il l’a battu jusqu’à lui ôter la vie. Il a été jugé hier, à la barre de la Chambre criminelle de Dakar.

 

Makhète Badiane n’avait que 4 ans, quand son père lui a ôté la vie. Un jour qu’il pleurait, son papa, El Hadj Barham Badiane, l’a roué de coups, jusqu’à provoquer chez lui l’éclatement de son foie et un traumatisme abdominal. En plus de cela, le médecin légiste avait relevé une hémorragie interne d’une grande abondance. Le pater était incommodé par les pleurs incessants du petit garçon.

Venu comparaître à la barre pour éclairer le tribunal sur les faits qui se sont déroulés en juillet 2017, El Hadj Barham Badiane a reconnu avoir frappé son fils. En outre, il précise que c’était une petite tape.  ‘’La perte de mon fils me fait extrêmement mal. Il porte le nom de mon défunt père. J’ai toujours eu de bons rapports avec les enfants. Ce qui est arrivé, c’est le coup du destin’’, dit l’accusé.

‘’Je lui ai tout simplement donné une petite tape pour qu’il arrête de pleurer, et il a piqué une crise. Je l’ai emmené à l’hôpital où il a rendu l’âme’’, a-t-il déclaré, jetant des regards furtifs à son épouse Nafi Sow, la maman du défunt.

D’ailleurs, cette dernière, qui avait peint son époux comme un individu nerveux et très violent envers les enfants, à l’instruction, a servi un autre discours à la barre. Avec sang-froid, elle a déclaré : ‘’Cette nuit-là, j’étais partie acheter le diner. A mon arrivée, il m’a dit que mon fils a piqué une crise et qu’il devait l’acheminer à l’hôpital. A son retour, il m’a annoncé le décès de notre enfant. Il n’a jamais levé la main sur lui.’’

Toujours est-il que le maitre des poursuites a laissé entendre que l’accusé mérite des circonstances atténuantes. Selon lui, à plusieurs reprises, il a été sanctionné par sa conscience. Pour la peine, il a requis 5 ans de réclusion criminelle.

Les conseils de la défense, qui doutent de la fiabilité du certificat de genre de mort, ont sollicité la requalification des faits en homicide involontaire.

Ils ont, à cet effet, demandé une application bienveillante de la loi pénale pour leur client qui regrette toujours la mort de son fils.

L’affaire mise en délibéré, le verdict sera rendu le 15 décembre prochain.

AMINATA DIALLO

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