Les populations annoncent des mouvements violents
Dans l'ensemble des collectivités locales nées de l'ancienne communauté rurale de Sangalkam, l'installation de délégations spéciales a avorté hier, pour la troisième fois de suite.
Pour la troisième fois, l’installation des délégations spéciales devant diriger les quatre collectivités locales nées des flancs de l’ancienne communauté rurale de Sangalkam, a avorté. Hier, dans l’ensemble des «Quatre C», les populations ont encore montré leur détermination à s’opposer à la décision du ministre des Collectivités locales. Selon elles, c’est une tentative de mettre à la tête des délégations spéciales des hommes du ministre Oumar Guèye, donc des responsables du parti Rewmi. Du coup, dans les communautés rurales de Tivaouane Peulh, Niague et celle de Bambilor, les différents responsables qui sont contre les délégations spéciales choisies étaient sur le pied de guerre, contraignant les autorités à annuler les cérémonies.
De l’avis de Bassirou Faye, responsable Apr à Tivaouane Peulh, «ce que l’on veut nous imposer est illégal. Nous nous y opposerons jusqu’à notre dernier souffle. Tout le monde sait que pour mettre en place une délégation spéciale, il faut des fonctionnaires qui sont des personnes marquées par la plus grande neutralité et leur impartialité vis-à-vis des chapelles politiques». Or, «les personnes choisies par le ministre des Collectivités locales, ont une coloration politique parce qu’ils ne sont que des responsables du parti Rewmi».
Déterminés à aller jusqu’au bout de leur refus, Mame Birame Diouf et ses compagnons font noter : «Pour la troisième fois, nous faisons face à la presse. Nous avons aussi adressé des correspondances au ministre des Collectivités et voilà qu’il tente encore d’installer les délégations spéciales en catimini. Nous serons toujours là et s’il le faut, il y aura d’autres Malick Ba mais, ces délégations ne seront pas installées».
Bambilor indexe Cheikh Bamba Dièye
La communauté rurale de Bambilor aussi n’a pas vu l’installation de sa délégation spéciale. D’ailleurs, elle dit déceler un «deal» entre le ministre Oumar Guèye et Cheikh Bamba Dièye. Moustapha Sarr, le président du collectif pour la défense des intérêts des «Quatre C», signale : «Le deal que nous avions prédit la fois dernière, est en train de continuer. Ils veulent mettre en lieu et place des délégations spéciales des hommes politiques qui ne sont que des hommes de Rewmi. Mieux, les deux ministres ont profité du contexte où toutes les populations sénégalaises ont les yeux braqués sur les inondations, pour faire passer leur projet en douceur.» Pour El Hadji Moustapha Kane, président des cadres Apr à Bambilor, le subterfuge utilisé par le camp d’Oumar Guèye a consisté à faire miroiter aux populations des branchements sociaux.
PAPE MOUSSA GUÈYE
AVERTISSEMENT!
Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.