Publié le 15 Jan 2013 - 11:02
INTERVENTION DU SÉNÉGAL AU MALI

 ''Sinon nos pays vont voler en éclat'', selon Macky Sall

 

Le Sénégal enverra 500 soldats au Mali, c'est une certitude. Le président de la République l'a réaffirmé hier matin.

 

 

Le président Macky Sall a réaffirmé hier sa volonté d'engager un contingent sénégalais au Mali. ''Le peuple malien subit une agression inacceptable et inqualifiable qui remet en cause l'existence de ce pays et qui nous menace directement'', a déclaré le chef de l'Exécutif, en marge de la levée des couleurs dans l'enceinte du palais présidentiel.

 

Les relations séculaires entre les deux pays président à cette volonté de venir au chevet du peuple malien. ''Nous sommes frontaliers avec le Mali. Le Sénégal par devoir de solidarité et pour sa sécurité propre, interviendra dans les prochaines heures, dans les prochains jours, pour apporter sa contribution dans la reconstruction du Mali, mais surtout pour l’intégrité de son territoire'', a-t-il précisé. Dans la mesure où, a ajouté Macky Sall, ''nous avons en Afrique un héritage qu’on ne peut pas remettre en cause : les frontières. Sinon nos pays vont voler en éclat.

 

Il faut que ceux qui sont tentés de s'imposer par la force, les armes ou par quelque moyen que ce soit comprennent que la communauté africaine, la communauté internationale est prête à faire face''. Et devant cette levée de boucliers contre l'intégrisme, le Sénégal ne compte rester en marge et ''participera dans cet effort de restauration de la République laïque du Mali''.

 

Selon le président de la République, en voulant annexé le Nord Mali et y imposer leur conception de l'Islam, les djihadistes sapent les fondements de la laïcité qui est le ciment de la nation malienne. Il dira : ''Nul n’a le monopole d’imposer sa vue, sa religion. Nous sommes un pays en majorité musulmane, nous n’avons pas à imposer notre religion, la pratique de la religion à qui que ce soit. C’est une question fondamentale qu’il faut défendre''. Il s'y ajoute la défense de l’intégrité des territoires des États de la sous-région. ''Il faut que la solidarité africaine s'exerce'', a indiqué le président.

 

En outre, le président Macky Sall a salué l'intervention diligente de la France, ''sans laquelle, peut-être aujourd’hui, le Mali n'existerait pas en tant que État''.

 

Gaston COLY

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