La plateforme Jammi Rewmi, qui regroupe des organisations comme Afrikajom Center, Article19 Afrique de l'Ouest, l’Association des juristes sénégalaises (AJS), le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE), la Commission orientation et stratégies M23 (Cos M23), entre autres, a à son tour regretté l’unilatéralisme qui caractérise l’examen du projet de loi modifiant le Code pénal soumis à l’Assemblée nationale en procédure d’urgence par décret n°2021-778 en date du 15 juin 2021, par le président de la République. Pis, ces entités déplorent les nombreuses arrestations qui résultent de cette situation. Des citoyens, rappellent-ils, qui n’ont fait qu’exprimer pacifiquement leur opinion sur ledit projet.
‘’La plateforme Jammi Rewmi regrette la précipitation dans le processus d’adoption de ce projet de loi ainsi que le manque de rigueur des parlementaires et de la classe politique qui ont exclu l’opinion publique des échanges liés à ce projet de loi dont certains termes actuels pourraient remettre en cause les libertés individuelles et même les acquis démocratiques’’, préviennent les membres de ces organisations. Ces derniers expriment ainsi dans un communiqué leurs vives préoccupations au sujet de l’adoption de la loi qui ‘’menace les libertés, notamment celles d'association, de réunion et d'expression, et le droit de propriété’’. Fort de ce constat, la plateforme Jammi Rewmi invite le président de la République à surseoir à la promulgation de la loi et à entamer des consultations avec les forces vives de la nation sur cette importante réforme qui touche la vie sociale et économique des individus et des entreprises.
Elle considère d’ailleurs que la question du terrorisme et de l’extrémisme violent ne laisse aucun citoyen sénégalais indiffèrent. Il doit, par conséquent, estime-t-il, être vu comme une opportunité de retrouvaille de tous les filles et fils de la nation. ‘’La plateforme Jammi Rewmi encourage le président de la République à saisir l’occasion pour appeler à une concertation pour un large consensus autour du projet de réforme du Code pénal relatif à la lutte contre le terrorisme’’, informe le document.