Publié le 15 Mar 2019 - 15:07
JOURNEE MONDIALE DU REIN

Les attentes des hémodialysés et insuffisants rénaux 

 

Même si beaucoup de choses ont été faites dans la prise en charge des insuffisants rénaux, l’Ashir attend plus de l’Etat. Notamment, la matérialisation de la transplantation rénale.

 

La Journée mondiale du rein a été célèbre hier, à Pikine. L’Association sénégalaise des hémodialysés et insuffisants rénaux (Ashir) attend avec impatience la mise en application de la loi sur la transplantation rénale et la validation des recommandations de Saly. Le président Doudou Sarr reconnait que l’Etat fait beaucoup, mais il s’agit de sauver des vies. Et pour cela, on n’en fait jamais assez. D’autant que les médicaments et les analyses pour les malades du rein restent onéreux. Ils veulent une baisse. Et souhaitent aussi la mise à disposition des médicaments antirejet pour les futurs transplantés.

Parmi leurs doléances, figurent la mise en place d’une règlementation de l’activité de dialyse, la réalisation d’une enquête nationale de prévalence et l’établissement d’un programme national de lutte contre les maladies rénales axé surtout sur la prévention. ‘’Il y a de cela quelques années, l’horizon était sombre pour ces malades du rein. Ils pensaient être des parias de notre société. La tendance exponentielle des cas diagnostiqués d’insuffisants rénaux sur l’ensemble du territoire national contrastait gravement avec le nombre très limité de générateurs de dialyse et l’impuissance des médecins, avec hélas comme corollaire un décompte macabre qui ne pouvait laisser indifférente notre association.   Aujourd’hui, il n’y a plus de doute, le malade du rein tient bon, parce que vous avez transformé son cauchemar en espoir’’, a déclaré Doudou Sarr. Selon qui le pays compte actuellement 23 centres de dialyse. Ainsi, le nombre de patients traités est passé de 50 à 753.  

Le président de l’Ashir a profité de l’occasion pour inviter les directeurs d’hôpitaux et les gestionnaires des centres de dialyse à apporter le plus grand soin aux investissements qui sont mis à leur disposition.

Après avoir pris bonne note des doléances, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale a promis des réponses adéquates. Alassane Mbengue est d’avis que le gouvernement a la volonté et l’engagement de lutter sans relâche contre cette maladie ravageuse et appauvrissante et à la maitriser. Selon lui, à ce jour, il y a 20 centres de dialyse fonctionnels, 275 postes de dialyse, un déploiement de personnel de qualité dans les centres avec plus de 152 agents.

Il y a lieu aussi de signaler que le centre hospitalier de Pikine a inauguré, hier, son centre de dialyse. Le directeur Mamadou A. Guèye renseigne qu’il a coûté 150 millions et prend en charge déjà 50 patients.

CHEIKH THIAM

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