Publié le 26 Jun 2015 - 14:48
A LA RECHERCHE DE FILIERES DE FORMATION

Les dépliants de l’espoir

 

Apprenants anxieux cherchent renseignements. Ainsi pourraient être résumées les raisons de déplacements des visiteurs venus s’informer des filières de formation offertes par les institutions. Le salon des étudiants est ouvert depuis hier à l’Ucad.

 

Dans le stand du Centre de recherche et de formation pour le développement économique et social (Crefeds), un groupe de 4 filles sont en pleine discussion avec des exposants. Ces étudiantes en Première année d’Economie à l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) sont venues chercher des renseignements sur les offres de formation. Le salon de l’étudiant organisé depuis hier par le rectorat de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) est donc une aubaine pour elles. Le nombre de questions qu’elles posent aux deux tenants du stand, ainsi que les demandes de précision, donnent une nette idée sur leur soif de renseignements.

Leur présence sur les lieux est surtout guidée par une certaine inquiétude sur leurs conditions d’étudiantes à l’Uvs. ‘’Nous sommes en première année, depuis 2013. C’est au mois d’avril passé que nous avons fait les examens du premier semestre. Nous sommes en économie, comme ceux qui sont inscrits à la Faseg, mais eux sont déjà en deuxième année. Et nous, nous n’avons toujours pas bougé’’, se lamente Aminata Diallo. Ainsi, Aminata et ses camarades ne veulent plus se cantonner à l’Uvs. ‘’Nous voulons savoir s’il est possible d’allier une formation professionnelle et les cours à l’Uvs’’, explique-t-elle.

Non loin d’elles, un morceau de brique. C’est là qu’était assis, il y a quelques minutes, un autre étudiant. Son nom : Insa Badji. Il est au département de Lettres modernes à la Faculté des lettres et Sciences humaines. Ses mains sont remplies de dépliants. Il a pris tout ce qu’il pouvait emporter. ‘’Je n’ai pas d’objectif spécifique. Je suis à la recherche de toutes les offres de formation pour voir celles qui me conviennent. C’est pourquoi j’ai ratissé large en collectant le maximum d’informations’’, confie-t-il. Des initiatives de ce genre, il en redemande, car, à son avis, ça peut permettre aux étudiants exclus des facultés de trouver une alternative, au lieu de retourner à la maison et de démarrer une carrière de chômeur. Lui aussi a fait le déplacement, parce qu’il a envie d’en finir avec ‘’les conditions difficiles à la fac’’. Une autre présence sur les lieux, celle d’Oumou Khaïry Diallo. Elle est en première année à la Faseg et cherche des informations sur les universités privées. ‘’Je ne savais pas où avoir les infos dont j’ai besoin. Mais ici, j’ai tout ce qu’il me faut : des fiches et des contacts. Je suis très satisfaite’’, s’enthousiasme-t-elle.

‘’Toutes les filières les intéressent’’

Dépliants, contacts, explications. Voilà ce que leur offrent les exposants. D’après les tenants des stands, c’est essentiellement les offres de formation qui attirent les visiteurs. Malick Diop est le responsable pédagogique du Crefeds, un institut de formation payante de la Faseg. ‘’La plupart du temps, ils viennent sans objectif précis. Ils attendent des propositions de notre part. Ils sont à la recherche d’orientation. Toutes les filières les intéressent’’. Dans ces exposés, il y a une stratégie marketing bien huilée. Les exposants sont d’anciens étudiants. Ils connaissent par cœur les problèmes de l’université et les utilisent à leur compte. ‘’Ici, nous respectons le calendrier universitaire. Il n’y a pas de grève et les places sont limitées. A la fac, vous recevez une formation générale alors qu’ici, nous vous préparons à un métier’’, répète Khaly Diop, attaché administratif au Crefeds, aux étudiants venus lui prêter une oreille attentive.  

Le seul problème est que les étudiants annoncés en masse sont certes là, mais pas aussi nombreux que prévu. Malick Diop n’a pas vu d’élèves, alors que cela était une promesse. Quant à Fama Diop, représentant les écoles doctorales, elle s’en désole et se l’explique par le moment choisi. Elle pense que cette période des examens n’est pas le bon moment pour attirer du monde.

Babacar Willane

 

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