Un poste de police installé à Médina Baye
La délégation de la famille religieuse de Médina Baye, conduite par Cheikh Ibrahima Macky Niasse, porte-parole du Khalife général, s'est réjouie des actes posés par le gouvernement sénégalais pour la réussite du Gamou de Kaolack, prévu le 10 janvier prochain.
A quelques jours du Gamou de Kaolack, la communauté niassène décerne déjà un satisfecit au chef de l'État qui a exprimé, à leurs yeux, une réelle volonté d'assurer une meilleure organisation de cet événement spécial. “L'État a montré qu'il est conscient de la pleine mesure de son rôle et qu'il va l'assumer”.
S'appuyant sur les engagements pris de part et d'autres par les différentes entités étatiques, le président de la commission finance du comité d'organisation, M Amadou Samb, a manifesté tout son optimisme, quant à la mise en oeuvre des instructions du chef de l'État sénégalais. Il en veut pour preuve la décision prise par l'équipe de Macky Sall d'installer un poste de police dans la ville sainte de Médina Baye.
“Nous avions eu à poser cette doléance, depuis des années. Vous n'êtes pas sans savoir que l'insécurité gagne du terrain, dans la ville religieuse. Elle a été récemment le théâtre d'attaques armées qui ont créé la panique chez les populations. On s'attendait à un renforcement du dispositif sécuritaire, à une dense opération de sécurisation à la veille du
Gamou, mais Macky Sall a fait mieux”, a souligné pour sa part le président du comité d'organisation, Ibrahima Mamoune Niasse.
L'écueil des visas
Pour autant, le cadeau et les bonnes intentions de Macky Sall ont été accompagnés de garde-fous. Le ministre de l'Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, a tenu à rappeler au comité d'organisation que les fidèles qui viennent, lors de ce grand événement, de différentes régions du monde, doivent s'astreindre aux nouvelles normes relatives à l'octroi du visa d'entrée au Sénégal, malgré l'assouplissement des procédures souhaité par l'autre partie.
“On peut vous aider, dans la facilitation des procédures, mais les fidèles qui viennent des pays hors Cedeao (Communauté économique des états de l'Afrique de l'Ouest) seront soumis à la nouvelle réglementation en vigueur, depuis le 1er juillet dernier. Ils doivent payer les 32.500 francs CFA, pour être admis sur le territoire sénégalais. Certains fidèles passent par la Gambie, mais force doit rester à la loi.”
Quelques points d'achoppement interpellent les autorités compétentes. Il en est de l'engagement pris par le ministre de tutelle Éva Marie Coll d'assurer la gratuité des soins et du traitement, lors du Gamou. Le comité d'organisation n'est pas convaincu. Il déplore un grand fossé entre la volonté politique et la réalité sur le terrain. “L'expérience démontre à l'envi que les engagements ne sont pas toujours respectés.
Les autorités doivent prendre conscience que le Gamou est un événement spécial qui mérite des moyens à la hauteur de sa dimension internationale. C'est anormal qu'on continue à nous allouer, chaque année, un budget au titre programme d'entretien 2014, il peut prévoir le bitumage de l'avenue El Hadji Abdoulaye Ibrahima Niasse longue de 1,5 km.
Des efforts seront faits à ce niveau, cette année. Des tronçons seront refaits, mais la réfection de la route Fatick-Kaolack, qui constitue la principale préoccupation, n'est pas imminente, même si le contentieux est déjà vidé.”
MATEL BOCOUM