L’ex-promoteur accusé d’avoir empoché 26 millions avec une fausse attestation
L’on en sait davantage sur la procédure qui vaut un nouveau procès à l’ex-promoteur de lutte El Hadj Alioune Mbaye. D’après nos sources, tout remonte à 2007, lorsque Petit Mbaye avait ficelé les combats Bombardier/ Tyson et Gris Bordeaux/Balla Bèye. A cet effet, le patron d’Action 2000 avait noué une convention avec la Sonatel, le 17 juillet de la même année. La société de téléphonie devait lui verser 300 000 millions de francs Cfa pour les deux affiches. Seulement, après signature, Balla Bèye s’est désisté et le montant est ramené à 280 millions de francs Cfa. Toujours selon l’accusation, Petit Mbaye a ensuite présenté à la Cbao un faux ordre de virement irrévocable de la Sonatel pour le paiement de 26 millions de francs Cfa.
La banque a procédé à l’opération et lui a versé 20,8 millions de francs Cfa. A la fin de l’échéance, la banque s’est adressée à la Sonatel pour se faire rembourser. Le directeur administratif et financier de la Sonatel a été surpris par une telle requête, d’autant plus qu’il était en voyage pendant la période durant laquelle l’ordre de virement a été signé. Ainsi, après vérification, la banque s’est rendue compte qu’il s’agissait d’une fausse attestation. Par la suite, elle a convenu avec Petit Mbaye une médiation. Car celui-ci s’est déchargé sur son comptable Lamine Cissé qui était en fuite. Néanmoins, il a accepté la médiation et a versé 6 millions de francs Cfa.
Aujourd’hui, la Cbao - devenue Attijariwafa Bank - attend toujours son reliquat, car l’ex-promoteur est en exil depuis près de 10 ans.
Pour se faire rembourser, elle a porté plainte depuis le 20 février 2008. La plainte de la Sonatel date du 13 décembre 2007. Le dossier avait été confié par un juge d’instruction qui, après avoir inculpé Petit Mbaye pour escroquerie et faux et usage de faux, a lancé un mandat d’arrêt contre lui. Le procès-verbal de recherche est revenu infructueux.
C’est dire que le candidat malheureux à la présidentielle de 2007 sera encore jugé par défaut le 10 avril prochain. Le même scénario s’était posé dans la procédure que la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (Cncas) avait initiée contre lui en 2009. Il s’agit de faits similaires car, après le combat de lutte opposant Bombardier et Tyson, Petit Mbaye avait bénéficié de la Sonatel d’un fonds de sponsoring. Pour qu’il puisse entrer en possession de ses frais. La compagnie de téléphonie lui avait délivré une attestation qu'il devait présenter à la Cncas. Après avoir encaissé son dû, l’ex-promoteur de lutte avait établi de fausses attestations au nom de la Sonatel, pour ensuite les présenter à la banque pour un prêt d’un montant de 40 millions de nos francs. Alioune Petit Mbaye avait encaissé la somme et, après jugement, il avait été condamné à 2 ans ferme pour détournement de deniers publics.