Publié le 14 Sep 2023 - 21:20
LICENCIEMENT D’EMPLOYÉS D’EXCELLEC SA

La CNTS-FC monte au créneau

 

La CNTS-FC a fait face à la presse, pour dénoncer les conditions de travail et les licenciements abusifs subis par des travailleurs de la société Excellec SA. Ces derniers sont revenus sur leur vécu dans cette société et les raisons de leur renvoi.

 

C’est en présence des travailleurs licenciés d’Excellec SA que Cheikh Diop, Secrétaire général de la CNTS-FC, a fait une mise au point, hier, sur leur situation dans cette boite. ‘’Nous sommes en train d’enregistrer des licenciements abusifs, des menaces, des conditions de travail exécrables dans la société Excellec. Pourtant, nous avons demandé l’organisation des délégués ; les travailleurs ont adhéré à la CNTS-FC. Nous nous sommes rendus à la direction, nous avons créé un cadre de concertation pensant que ce cadre va évoluer vers la paix sociale, l’apaisement et la recherche de solutions pour que la société soit relancée’’, déclare Cheikh Diop. Selon qui, on aurait dû trouver des solutions, au lieu de procéder à des licenciements. ‘’Nous allons revenir avec la direction pour voir comment on peut régler ce problème, avant d’aller à la confrontation ; ce qui est pour nous la dernière solution’’, dit-il.

Bakhao Ndoye Dieng, travailleur dans ladite société et porte-parole de ses collègues, revient sur la genèse de cette affaire. ‘’La société Excellec SA a démarré en 2016. On vit des conditions de travail pénibles. Excellec SA est une entreprise qui ne respecte pas les normes du travail. La loi dit que, dans une entreprise, s’il y a plus de 11 travailleurs, il devrait y avoir un délégué de personnel. Les premiers qui l’ont essayé ont été licenciés. Idem pour les seconds. Si on rencontre des difficultés dans son lieu de travail, on ne peut que riposter. C’est la raison de notre rencontre pour s’adresser au président de la République ainsi qu’aux institutions qui s’occupent du travail et de la jeunesse », explique-t-il.

Le travailleur renseigne qu’ils sont dans l’entreprise, depuis 2016, et ne disposent pas de contrat en bonne et due forme. ‘’On va continuer notre lutte pour installer les délégués du personnel. Nous avons rencontré les dirigeants, à maintes reprises, pour aborder la question de l’avenir de l’entreprise. On est 16 personnes licenciées pour des raisons futiles. Dans les lettres de licenciement, ils notifient comme motif grève minimum, alors que tel n’est pas le cas. Ce sont des licenciements illégaux. On ne peut comprendre qu’une entreprise avec un capital 25 milliards ne parvienne pas à payer des congés à ses employés’’.

Ainsi, ces travailleurs promettent de faire face, à travers la loi, les médias. Ils n’excluent pas de solliciter des audiences avec l’autorité et les autorités religieuses du pays.

NDEYE KHOUDIA DIENG (STAGIAIRE)