Les réactions n'ont pas tardé quant aux mesures annoncées par le Comité national de gestion de la lutte (CNG) pour cette nouvelle saison. Le Directeur technique de l'écurie Lansar et proche collaborateur de Gaston Production, Max Mbergane, a salué les réformes apportées mais a clairement marqué son opposition à la visite d'avant-combat.

Comment appréciez-vous les nouvelles mesures prises par le CNG ?

Nous avons tous salué cette mesure visant à augmenter le temps de combat qui va passer de 20 à 30 minutes. Elle arrive au moment où les gens ne cessent de se plaindre de ce temps relativement court, surtout avec les grands combats dont le verdict est conditionné par le nombre d'avertissements. Donc, les amateurs vont certainement se réjouir.

Et à propos de ''ngemb'' (pagne noué autour des parties intimes) qui doivent renvoyer à notre tradition ?

On a longtemps débattu de cette question, et cela a conduit à l'interdiction des cuissards dans l'arène. Cette mesure est aussi salutaire.

Que pensez-vous du renouvellement des Licences ?

Ils (les responsables du CNG) ont dit qu'il faut la présence physique du lutteur qui demande le renouvellement de sa licence. Je pense que ce sera difficile pour les lutteurs parce que d'autres vivent hors de Dakar, dans des régions lointaines. Toutefois, il faudra essayer de comprendre la position du CNG, surtout avec le cas Cheikhou Diène (lutteur décédé en août dernier). Lors de son combat face à Malal Ndiaye, tout le monde avait senti qu'il n'était pas en bonne santé. Je pense que c'est ce qui les a poussés à prendre cette décision. Dans ce sens, on ne peut qu'être de leur côté. J'approuve donc la plupart des réformes apportées.

Le CNG exigence maintenant un certificat d'aptitude à la pratique du sport...

Vous savez pourquoi ils (CNG) exigent cela ? C'est parce qu'au Sénégal, on peut obtenir un certificat de visite et contre-visite sans voir un médecin. Dans ce sens, je suis tout à fait d'accord parce qu'aucun médecin n'ose te délivrer un certificat d'aptitude à la pratique du sport sans ta présence physique. Ce que je n'accepte pas, c'est le fait d'exiger une aptitude à 15 jours du combat, cela ne fait pas l'affaire des promoteurs. Parce que si un promoteur met son argent et qu'à 15 jours du combat, on lui dise que le lutteur n'est pas apte, il va tout perdre. Donc, il faudra réfléchir encore sur cette question. C'est pour cela que je ne suis pas du tout d'accord, car on ne protège pas le promoteur. C'est vrai qu'on cherche à préserver la santé du lutteur mais, en matière de business, ça ne marche pas.

PAR ADAMA COLY

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