L’inspection d’académie de Kaffrine fait des pas dans l’orientation des élèves dans les matières scientifiques. La région est à 34% là où le Programme d’amélioration de la qualité et de l’équité dans l’éducation de base (PAQEEB) fixe un objectif de 40% à l’horizon 2025. L’inspecteur académique Maba Ba exprime sa satisfaction dans cet entretien et espère 60 à  70% de scientifiques d’ici 10 ans environ.

Quel sera l’apport du Bloc scientifique et Technologique (BST) inauguré jeudi par le ministre de l’Education nationale Serigne Mbaye Thiam ?

Le bloc scientifique et technologique va permettre à nos élèves d’aimer la science mais aussi de manipuler les instruments scientifiques. L’équipement qui a coûté un peu plus de 156 millions FCFA va servir à tous les collèges de la commune. Nous avons cette chance, tous les collèges de Kaffrine sont impliqués. Je crois qu’il y a 8 classes de 48 élèves qui font sciences physiques, SVT, mais également éco-femme ; en attendant l’affectation d’un professeur de technologie.

Est-ce que le corps professoral est disponible pour l’enseignement des sciences pour un démarrage des cours du BST ?

On a affecté au BST deux professeurs de SVT, sciences physiques, surveillants et le directeur a été nommé. Vraiment ça commence bien à part l’absence de professeur de technologie. Mais, je suis sûr que d’ici quelques temps, nous aurons notre professeur de technologie. 

Quels sont les résultats enregistrés à Kaffrine dans les matières scientifiques ?

Dans les séries scientifiques, aujourd’hui, sur 100 élèves de classes de troisième admis au BFEM, les 34 sont orientés en série S, en deux ans seulement. C’est très bien, c’est une réussite. Nous ne sommes pas loin des 40% fixés, dans le Programme d’amélioration de la qualité et de l’équité dans l’éducation de base (PAQEEB) pour l’horizon 2025, au niveau national. Ce qui est sûr, c’est qu’avec la multiplication des projets d’établissements, nous allons très rapidement atteindre même le taux des  50%, parce que dans les collèges à projet, nous sommes à 63% d’élèves orientés en série S. Cela veut dire que si tous les collèges étaient en projet et de la même manière que ceux qui sont en train d’être refaits, les 70% des effectifs pourront aller vers les séries scientifiques.  

Comment appréciez-vous vos résultats, par rapport à d’autres régions ?

Nous ne faisons pas partie des 6 académies en retard par rapport à l’orientation des élèves en série S. Nous voulons aller plus loin. En 2015, en 6^ème, nous avons eu en mathématiques, un taux de 43,98% ;  en 5^ème 39,41% ; en 4^ème 30,15%, en 3^ème, 19,16%. En 2016, nous sommes passés de 43,98% à 65,81% en 6^ème, soit un gain de 21 points. En 5^ème nous avons gagné 10.45. En 4^ème 3.59 et en 3^ème 33.72. En sciences physiques en 4^ème nous avons gagné 19.26 et 35.11 en 3^ème. En sciences de la vie et de la terre, en 5^ème  le taux est passé de 67.56 à 68.35 entre 2015 et 2016. En 4^ème nous avons gagné 7.8 et en 3^ème 25.58. Au niveau académique, les moyennes ont évolué à tous les niveaux montrant ainsi l’impact des projets d’établissements dans ces collèges.

Que signifie pour vous la création du Centre régional de formation du personnel enseignant (CRFPE) ?

J’ai été animé d’un sentiment de satisfaction mais aussi de devoir accompli, parce, c’est la première fois que les inspecteurs d’académie deviennent des autorités contractantes. Pour rappel la région de Kaffrine a bénéficié de la construction de 37 écoles élémentaires, un bloc scientifique et le CRFPE, dans le cadre de la mise en œuvre du PAQEEB. Le bloc est très imposant. Avec beaucoup d’autres blocs, il a coûté 748 millions FCFA en génie civil et 180 millions FCFA en équipement. C’est un joyau que la région a aujourd’hui, elle pourra valablement faire face à la formation de tous les personnels de l’Education (gestionnaires, intendants, professeurs, etc.). En fait, le CRFPE, n’est pas seulement pour la formation des maîtres mais de tous les personnels de l’Education et de la formation. Et avec le Conseil de perfectionnement que je préside, nous allons donner du contenu à son fonctionnement. Et faire en sorte que lors du premier conseil, le centre soit fonctionnel.

AIDA DIENE