Publié le 12 Dec 2014 - 21:00
MAGAL 2014

Touba à l’heure du Magal

 

En ce jour de célébration du 120e Magal, la fièvre religieuse s’est emparée de la ville sainte  où  résonnent les Khassidas et autres poèmes à la gloire du saint homme. Entre dévotions et ferveurs, les nombreux pèlerins ont répondu à l’appel de Cheikh Ahmadou Bamba.

 

10 heures à Touba, la cité religieuse s’est drapée de ses beaux atours pour accueillir les nombreux pèlerins. Dans tous les quartiers de la ville, l’ambiance est à la célébration et à la dévotion. De partout résonnent des litanies et autres Khassidas. Devant les maisons, quelques personnes s’affairent devant des dépouilles de bœufs et de moutons. Des groupes de pèlerins dévalent les rues, juchés sur des voitures hippomobiles.

Au quartier Darou Marnane, l’ambiance est à la fête. Au détour d’une rue, des bâches laissent échapper des sonorités religieuses autour d’un groupe qui récite des poèmes à la gloire du héros du jour, Cheikh Ahmadou Bamba. Parmi eux, Saliou Diouf, en grand boubou traditionnel Baye Lahat, chaussettes noirs, s’adonne à la distribution des verres de ‘’Café Touba’’.

‘’Nous sommes venus honorer le saint homme en cette matinée du Magal, dans l’espoir de recueillir les grâces présentes et futures, en nous adonnant à la lecture de ses poèmes’’. Membre d’un dahira, il reconnaît en cette fête un devoir de commémoration à la gloire du saint homme pour chaque disciple mouride. ‘’Nous nous efforçons de satisfaire aux besoins des pèlerins dans la mesure du possible, parce que pour nous, c’est un devoir d’accueillir en grande pompe les nombreux invités, selon les recommandations du Khalife General des mourides’’, ajoute-t-il

Au loin, les nombreux klaxons rappellent les embouteillages. Des passants, saupoudrés en blanc, se faufilent entre les différentes rangées de voitures que tentent de réguler les nombreuses forces de l’ordre. L’air devient irrespirable. Près du marché Okas, les  microphones des  vendeurs  tentent d’attirer l’attention des nombreux visiteurs d’un jour ou du jour. Au détour d’une impasse, une porte entrouverte laisse voir un groupe de femmes en train de préparer le déjeuner pour les invités. A côté d’eux, un vieillard égrène son chapelet. Il n’a pas de doute sur la bonne tenue du Magal. ‘’Le Magal est un événement béni par Dieu. Donc, forcément, il ne peut y avoir d’échec. Tous les éléments extérieurs comme la crise économique ne peuvent avoir d’incidence sur son organisation’’, dit-il avec force.

 12 heures, la célébration bat son plein près du quartier de Pallen. De partout s’élèvent des percussions et autres rythmes qui enveloppent toute la cité dans l’allégresse. Des personnes en dreadlocks se prélassent à l’ombre d’un fromager, une théière à côté. Habillés de tissus en patchworks et assis sur leurs tam-tams, ils parlent de leur  ‘’Magal’’. ‘’Nous (Baye-Fall), nous avons une manière  bien à nous de célébrer Cheikh Ahmadou Bamba et notre seigneur Allah. Car, à travers la vie exemplaire de Cheikh Ibra Fall et ses enseignements, nous œuvrons par nos percussions et rythmes à cette célébration du mouridisme et de l’Islam’’, déclare Khadim Dieng.

Le Magal, aussi une foire

Devant une boutique remplie de bricoles, Ousseynou Diop regarde le flux de pèlerins qui se dirige vers la grande mosquée. Magal et business font bon ménage, en ce jour de célébration. Tous les trottoirs sont envahis par des produits de toutes sortes qui font ressembler la ville à une grande foire. ‘’Nous espérons qu’en ce jour du Magal, les produits se vendront mieux.

Nous avons quitté Colobane, depuis 3 jours, pour venir écouler nos marchandises à un prix très abordable’’, dit-il en rangeant ses sandales. De temps en temps, des groupes de talibés en file indienne traversent la rue avec des bols de repas posés sur leurs têtes. Ils se frayent un chemin à coup de grands cris, devant la marée humaine qui se dirige vers la grande mosquée. Une foule qui se décompose et se forme au gré des convois des officiels qui, toute sirène hurlante, filent à toute allure.

Près de la mosquée, les pèlerins en file indienne pénètrent dans l’enceinte sacrée pour satisfaire à la prière de l’après-midi. Mais aussi pour soumettre leurs soucis et leurs vœux aux nombreux saints qui reposent ici. 

Mamadou Makhfouse Ngom

 

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