Premières consultations jeudi à l'ONU sur la demande d'intervention
Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra jeudi après-midi des consultations "préliminaires" sur la demande malienne d'intervention militaire dans le nord du pays, a indiqué mardi l'ambassadeur du Guatemala Gert Rosenthal, qui préside le Conseil en octobre.
Présentant à la presse le programme de sa présidence, M. Rosenthal n'a pas caché qu'il faudra du temps au Conseil pour adopter éventuellement une résolution soutenant une intervention, comme le demandent Bamako et la Cédéao (Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest), qui doit fournir les troupes.
"Jeudi il y aura une discussion préliminaire sur la manière dont le Conseil entend répondre à cette demande (. . ) et je m'attends à une autre réunion au moins au cours du mois d'octobre", a-t-il précisé. "Il faudra encore beaucoup de discussions entre les membres du Conseil eux-mêmes avant de pouvoir (en) discuter avec la Cédéao", a-t-il estimé. Si les membres du Conseil s'accordent généralement à considérer "que la situation au Mali ne peut pas durer comme ça", la demande les laissent perplexes: "ce qui doit encore être clarifié, a énuméré M. Rosenthal, c'est qui fait quoi, quelle est l'ampleur de l'opération, à quoi elle va ressembler, quelles en sont les implications budgétaires".
Le Conseil "invitera certainement la Cédéao" à sa deuxième réunion sur la question, dont la date n'est pas encore fixéee, a conclu l'ambassadeur.Bamako a demandé officiellement à l'ONU un feu vert pour une "force militaire internationale" avec un déploiement au Mali de troupes ouest-africaines qui l'aideraient à reconquérir le nord du pays, contrôlé par des extrémistes islamistes.La France est en pointe sur ce dossier, que le président français François Hollande avait présenté comme une "urgence" dans son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU mardi dernier.
Au lendemain d'une réunion au sommet sur le Sahel en marge de l'Assemblée générale, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait indiqué que Paris "avait plaidé pour qu'on aille vite". "Notre attitude est de dire +le plus tôt sera le mieux+", avait-il ajouté.
Jeuneafrique