Publié le 9 Nov 2016 - 20:49
MATAR BA (MINISTRE DES SPORTS) AU CESE

Le budget pour la Can fixé à 1,8 milliard

 

Le ministre des Sports, Matar Ba, était l’invité du Conseil économique, social et environnemental (CESE) réuni hier, en séance plénière. Lors de cette rencontre, M. Ba a donné le montant du budget, fixé à 1,8 milliard F Cfa, pour la Can 2017 au Gabon.

 

‘’Le budget de la Coupe d’Afrique des nations (Can) Gabon 2017 est arrêté, pour le moment, à 1,8 milliard F Cfa’’. C’est l’annonce faite hier par le ministre des Sports, Matar Ba, en séance plénière du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Ce montant, dit-il, sera réservé ‘’en priorité à la prise en charge de l’équipe nationale’’. ‘’On va prendre toutes les dispositions pour que les joueurs de la sélection nationale ne pensent qu’au ballon’’, a garanti le maire de Fatick.

Répondant à certaines interpellations des conseillers à propos des comités des supporters établis à l’étranger, le ministre s’est montré prudent : ‘’On ne peut pas ne pas emmener des supporters. Mais je ne peux pas faire la promesse de faire partir au Gabon toutes les sections du 12e Gaïndé existant dans les différents pays. On n’a pas les moyens nécessaires.’’

Matar Ba dénonce

Lors de cette rencontre présidée par le vice-président du CESE, Woula Ndiaye, le projet d’avis a été voté à l’unanimité. La question des infrastructures sportives municipales a été soulevée dans les débats par les conseillers. ‘’Le sport est une compétence transférée. Les premiers responsables, ce sont les maires et les présidents de conseil départemental’’, a rappelé Matar Ba. Selon lui, l’initiative de construire des infrastructures sportives doit venir de ces élus locaux, l’Etat n’intervenant qu’en appoint : ‘’Il y a donc incompréhension quand un maire, avec sa population, organise une marche pour réclamer un stade municipale.’’

Le chef du département des Sports a profité de cette audience pour dénoncer le comportement de certains élus locaux. ‘’Il y a des maires qui font du détournement’’, a-t-il affirmé. L’édile de Fatick appelle ses pairs à ‘’reconsidérer la position du sport’’ dans les collectivités locales. ‘’Aucun maire, insiste-t-il, ne peut se permettre de ne pas appuyer le sport car l’Etat a fait transiter des fonds de dotation par les collectivités pour atteindre les cibles qui sont les populations. Malheureusement, on prend l’argent mais on n’appuie pas le secteur sportif.’’

La violence dans les stades

Au-delà du volet infrastructurel qui est un levier essentiel pour le développement du sport, le phénomène de la violence dans les stades a fait l’objet de discussions. Certains conseillers ont même plaidé pour la suppression du ‘’navétane’’ qui, à leurs yeux, est source de ce fléau. Pour sa part, le ministre a défendu le championnat populaire. Il a invité à l’encadrer au vu des potentialités dont il regorge. Pour l’éradication des scènes de brutalité, Matar Ba suggère une approche globale. ‘’Il ne faut pas croire que la violence est l’émanation du milieu sportif. En réalité, c’est une question de société. On la trouve dans nos maisons, nos quartiers, partout. Nous devons nous donner la main et combattre farouchement la violence’’, a-t-il invité.

Le CESE a établi un rapport intitulé ‘’Le développement du sport dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse)’’. Dans ce document, il émet un certain nombre de recommandations, à l’endroit du ministère des Sports, qui accroitront la participation du sport à l’ambition d’émergence du Sénégal. 

LOUIS GEORES DIATTA

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