L’hôpital Thierno Mansour Barro en eaux troubles
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Récemment baptisé Thierno Mansour Barro, l’hôpital de Grand Mbour fait encore parler de lui. En effet, les syndicalistes sont dans une colère noire contre l’administration de l’EPS1 qui refuse de leur payer cinq mois d’indemnités et trois mois de motivation. Un sit-in est prévu ce matin pour réclamer leur dû.
Dans un communiqué qui est parvenu à ‘’EnQuête’’, les syndicalistes des trois organisations que sont le Sames, le Sutsas et le Syntras, rejoints par la CNTS, dénoncent une mauvaise gestion de la structure sanitaire qui polarise le département. Ils fustigent ‘’le non-paiement de cinq mois d'indemnités et trois mois de motivation par l'administration, alors que les fournisseurs de la structure continuent d’être payés’’. Dans le même temps, ils dénoncent un contrat jugé ‘’léonin et illégal’’ liant le centre d’imagerie médicale Polimed et l'hôpital.
‘’L'Intersyndicale fustige avec la dernière énergie le manque de réactivité et l'inaction des autorités ministérielles de tutelle, les autorités territoriales, les autorités religieuses et les élus locaux face à ce problème Polimed qui ne fait que gangréner le système de santé’’, fulminent-ils. Tout en notant une lenteur dans le processus de démarrage des activités d’échographie dans la structure.
Ainsi, soulignent-ils, ‘’l’aggravation du mauvais climat social tendu, palpable au sein de Polimed, malgré la note d'annulation des prérogatives du gestionnaire par le président de Polimed lui-même’’.
Joint par téléphone, le gestionnaire de Polimed explique : ‘’Quelqu’un qu’on a mis à la disposition de Polimed ne peut mettre le gestionnaire à la disposition de l’hôpital’’. A en croire Mouhamadou Ciss, ‘’le climat qui prévaut à Polimed est pourri par un médecin radiologue et un technicien qui ne veulent pas travailler correctement. Le service est bloqué par le médecin Mamadou Fall et le technicien Moussa Ndiaye qui refusent de faire les opérations. Le matériel est sur place et fonctionne correctement, mais ils ne veulent pas prendre les patients’’, déplore le gestionnaire de Polimed.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)