Mines Antipersonnel
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Pastef/Les patriotes appelle les autorités concernées à tout mettre en œuvre afin de débarrasser le Sénégal de toute présence de mines antipersonnel présentant un danger pour la population, d'ici mars 2026. Dans un communiqué signé par le Comité de pilotage, la formation politique dirigée par Ousmane Sonko indexe cette date, parce qu’elle correspond à la fin du délai de prolongation demandé par le pays pour la mise en œuvre de l'article 5 de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.
Ce texte est la pierre angulaire de l'effort international visant à faire cesser les souffrances et les pertes en vies humaines causées par les mines antipersonnel. Le Sénégal a ratifié cette convention, le 24 septembre 1998, et elle est entrée en vigueur dans le pays, le 1er mars 1999. Le premier paragraphe de l’article 5 de ce texte de loi dispose : ‘’Chaque Etat partie s'engage à détruire toutes les mines antipersonnel dans les zones minées sous sa juridiction ou son contrôle ou à veiller à leur destruction, dès que possible, et au plus tard dix ans après l'entrée en vigueur de la présente convention pour cet Etat partie.’’
Le second paragraphe apporte encore plus de précisions : ‘’Chaque État partie s’efforce d’identifier toutes les zones sous sa juridiction ou son contrôle où la présence de mines antipersonnel est avérée ou soupçonnée et s’assure, dès que possible, que toutes les zones minées sous sa juridiction ou son contrôle où se trouvent des mines antipersonnel soient marquées tout au long de leur périmètre, surveillées et protégées par une clôture ou d'autres moyens, afin d'empêcher effectivement les civils d'y pénétrer, jusqu’à ce que toutes les mines antipersonnel contenues dans ces zones minées aient été détruites. Ce marquage sera conforme, au minimum, aux normes prescrites par le Protocole sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des mines, pièges et autres dispositifs, tel qu’il a été modifié le 3 mai 1996, annexé à la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination.
’’ Toutefois, comme le permet le même article, si un Etat partie ne croit pas pouvoir détruire toutes les mines antipersonnel visées au paragraphe 1 ou veiller à leur destruction dans le délai prescrit, il peut présenter, à l’Assemblée des Etats parties ou à une conférence d’examen, une demande de prolongation, allant jusqu’à dix ans, du délai fixé pour la destruction complète de ces mines antipersonnel. Ce à quoi le Sénégal a eu recours. Pastef/Les patriotes rappelle ainsi aux autorités sénégalaises leurs obligations. Ceci, après avoir appris ‘’avec consternation (…) la mort violente et accidentelle de cinq civils hier (vendredi NDLR), après que leur moyen de transport eut sauté sur l'une des maudites mines antipersonnel encore présentes dans le sud de notre pays’’, en Casamance.