Publié le 19 Dec 2018 - 12:58
NOTE DE LECTURE

‘’Chrysalide’’ ou l’hymne à l’Amour

 

Sans retenue, Maitre Diana Sally Dabo, dans ‘’Chrysalide’’ (recueil de poèmes), chante l’amour dans toutes ses facettes, avec des mots souvent très sensuels.

 

Dans ‘’Chrysalide’’, c’est émotion et passion jusqu’au bout. L’amour est psalmodié, chantonné, exalté. Dans ‘’Chrysalide’’, ‘’le cœur jongle, permanemment, entre tristesse, amour, voyage et désillusion’’. ‘’Les mots, informe l’auteure dans la quatrième de couverture, y prennent vie et s’emparent de notre imaginaire au gré de nos envies’’. ‘’Chrysalide’’, c’est, ajoute Diana Sally Dabo, l’art des pensées poétiques et folles envolées dans un tourbillon des mots et de passion ; ou encore, comment lire et s’amouracher de la poésie et la découvrir sous une nouvelle plume.

Après ce préambule, l’auteure plonge le lecteur dans l’univers de l’amour fait de bonheur, mais aussi de tristesse. Les caresses, les baisers, les sensations, les plaisirs, la désillusion… Tout y passe. Diana se lâche. Avec tendresse, elle réclame baisers et caresses à son ‘’Prince’’. Tantôt sous un arbre d’un feuillage vert pâle. Tantôt dans un lac en pleine séance de baignade. Tantôt sous une pluie fine et dans la rue. De son élu, l’auteure déclare : ‘’T’entendre murmurer tout bas au creux de mon oreille : je t’aime me fait frissonner… Tes lèvres parcourant avidement mon corps ébloui, noir ébène, font naitre en moi des sensations inconnues et me rassurent sur ma sensualité. D’un seul regard, tu cristallises tous mes sens. L’intensité de ton amour me bouleverse.’’ Pour elle, c’est cela l’amour, c’est la joie. C’est aussi les rêves vécus et ceux qui sont déçus.

Dans ‘’Rencontre’’, l’auteure confie : ‘’D’une main essuyant mes larmes, quand tu me dis d’un souffle léger : Je suis là. Je serai toujours là. Je serai toujours là pour toi, ma princesse noire, mes rêves s’envolent. Et je ne vois que nous deux et cette immensité de tendresse vacillante et n’entendant qu’un geste de toi. Comme un bruissement, le vent court, entre les arbres, gaiement, se rapprochant de moi, murmurant  tout bas comme murmurerait une jeune adolescente : ‘’Tu as trouvé ton cœur tant recherché’’ Ainsi, elle s’abandonne à son Prince. Comme le troupeau à son berger. Elle ne s’en cache pas. Elle assume : ‘’Lorsqu’il plonge son regard dans le mien,  je ne peux lui résister. Je lui appartiens ; je m’en irais n’importe où, n’importe quand avec lui.’’ A l’endroit du Prince, elle chuchote dans ‘’L’attente’’ : ‘’Je ne t’aime pas comme les autres. Mais comme une fleur des champs. Tu es mon cœur, ma douleur.  Mais c’est dans cette souffrance que j’ai appris à t’aimer plus fort. Entre amour et jalousie, j’ai su que mon cœur serait lié à toi pour l’éternité.’’

Très inspirée, Me Dabo enchaine les mots d’amour, les instants de plaisir. ‘’Tes cheveux au vent, dit-elle, me donnent envie de les caresser, de te serrer dans mes bras, de te murmurer tout bas des mots doux, de te savoir près des autres me rend fou. Fou d’une jalousie éternelle et si forte. De te voir le prendre la main est ma mort. Et ces mots tendres qu’il te dit avec tant de ferveur. O mon amour si tu savais’’.

Passés les temps de joie, arrivent les moments de désillusion. ‘’Cruelle déception’’, s’écrie l’auteure à la page 25. Elle hurle dans ‘’Brisé’’ : ‘’Après tout ce temps, tu dis ne pas m’aimer. Dans ce cœur d’enfant, mon rêve fragile en était brisé. Ses éclats avaient transpercé mon cœur, mon âme. J’ai su que jamais, tu ne serais à moi… Une larme coule le long de ma joue avant de mourir sur le sable fin. Seule sur cette plage déserte, je m’effondre. Le cœur doublement brisé à rêver de ton amour est devenu aussi froid que l’hiver.’’

Inséparable pendant un bon bout de temps, arrive donc le temps du voyage, des adieux, des incertitudes. L’amour résistera-t-il à la distance ?  Diana se lamente, s’épouvante, mais n’arrive pas à retenir son Prince. Il part vers un nouvel horizon. ‘’Je voudrais crier mon amour afin qu’il  se disperse aux quatre vents, pour que tout le monde ressente mon désespoir…. Tu pars, là-bas, tu rencontreras de nouveaux amis, peut-être celle qui te fera oublier mon amour ; là-bas tu goûteras à de nouveaux plaisirs que je n’ai pas su te donner. Déjà tu me manques. La valise sur le palier, un baiser d’adieu et c’est ton départ’’. Ensuite, vient la ‘’Solitude’’, les souvenirs. ‘’Je me rappelle, dit l’auteure, tous ces bons moments passés en ta compagnie. Où nos cœurs étaient encore liés de ce mot qu’on osait appeler amour. Qui est-il ? Réconfort ou torture ? Bonheur ou désillusion ? Mon cœur vagabonde sur ces sentiers déserts d’amour et d’incompréhension, de joie et de rire. Il s’en va suivant son destin, priant pour des jours nouveaux’’.

Une chose reste néanmoins sûre. Malgré la distance, son amour reste vivace. Malgré l’intense désir de se libérer, elle se rappelle le premier baiser, tant rêvé et redouté auparavant. Un beau jour, il arriva et remplit leur cœur de joie… C’était sous la pluie. ‘’Sous la pluie, tu m’as embrassée pour la première fois. J’en fus étourdie. La chaleur de ton baiser réchauffa mon cœur. Main dans la main, dévalant la plaine à toute allure, nous sommes arrivés au lac. Insouciants, nous nous sommes baignés sous un arc en ciel étoilé. Tes baisers mouillés me chatouillaient puis tu disparus. Mais où es-tu ? Qu’es-tu devenu ?  Et nos promesses de nous aimer pour l’éternité, les as-tu oubliées ? A chaque pluie, je me rappelle notre amour et je pleure ce beau temps qui ne reviendra peut-être jamais…’’.

Mor Amar

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