Suite et pas fin
Dans une missive, ce mardi, le Parti démocratique sénégalais a réagi au communiqué du Conseil constitutionnel du lundi 29 janvier.
Malgré la contre-attaque du Conseil constitutionnel de ce lundi, le PDS ne compte pas lâcher du lest. En effet, tout en rappelant son attachement au principe de la séparation des pouvoirs, la formation libérale souligne que la “souveraineté nationale appartient au Peuple sénégalais, qui l'exerce par la voie de ses représentants”.
Le PDS a fait savoir également que les membres du Conseil constitutionnel ne devraient en aucun cas être considérés comme des intouchables. En outre, il estime qu'il existe des dispositions juridiques permettant à l'Assemblée nationale d'apprécier le travail de cette haute institution. “La création d'une commission d'enquête parlementaire est prévue par la loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002 (modifiée en 2019) portant règlement intérieur de l'Assemblée nationale, qui tient ses pouvoirs de la Constitution. Sa mise en œuvre par les représentants du peuple n'affecte en rien le principe de la séparation des pouvoirs, d'autant plus qu'il s'agit de faire la lumière, conformément à la loi, et en l'absence de toute procédure pénale, sur des faits graves soumis à l'attention de l'Assemblée nationale”.
Dans sa déclaration, PDS ne cache pas son indignation vis-à-vis de ce qu'il qualifie de “menaces proférées par les sept juges du Conseil constitutionnel contre l'auteur de la demande d'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire, les formations et coalitions politiques qui l'ont soutenue, le bureau de l'Assemblée nationale, la Conférence des Présidents et la Commission des lois de l'Assemblée nationale. Il est rappelé que seule l'Assemblée nationale est souveraine”.
In fine, le parti du président Abdoulaye Wade refuse de voir le conseil constitutionnel poursuivre l'arbitrage du processus électoral. “Pour la première fois dans l'histoire du Sénégal, nous avons un Conseil constitutionnel qui, dans sa formation actuelle, a perdu toute crédibilité. Le Conseil constitutionnel est donc disqualifié pour arbitrer toute élection juste, démocratique, transparente et inclusive”.
Mamadou DIOP