Publié le 11 Dec 2020 - 18:46
PERSONNES INFECTEES A L’ASSEMBLEE NATIONALE

L’ensemble des députés sous surveillance

 

Tous les députés, cas suspects et symptomatiques, vont subir des tests. L’annonce est faite, hier, par le ministre de la Santé qui informe, également, que le centre de Nantes est saisi pour analyser les tests réalisés sur des pêcheurs infectés.

 

L’Assemblée nationale est touchée par la Covid-19. Une parlementaire a été même emportée, ce mercredi, par le virus. D’autres ont été testés positifs et sont sous traitement. Pour contenir le virus et ne pas paralyser les travaux de la session budgétaire, l’hémicycle tient, depuis lors, ses séances plénières à huis clos.

Sur le sujet, le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a déclaré, hier, que des mesures sont déjà prises. ‘’Ce matin (hier), soutient-il, le service d’hygiène a déjà fait son travail. Mais bien avant, ils ont réadapté la stratégie de leurs séances. On a juste une équipe réduite du ministre qui passe, plus les vice-présidents et les présidents de commission. C’est un schéma réduit à l’extrême, pour permettre de respecter les mesures barrières. J’ai recommandé à ce que, conformément à la stratégie nationale, on surveille l’ensemble des députés. Mais également, que l’on ouvre une possibilité de tester tous les contacts symptomatiques. On peut aussi, puisque ce n’est pas un public très large, envisager de tester les députés qui le souhaitent’’, renseigne Diouf Sarr.

Le ministre explique que la stratégie du Sénégal est de tester les contacts symptomatiques et les suspects. ‘’On a dit, en son temps, que ce n’est pas réaliste, ni efficace, encore moins logique de tester tous les Sénégalais. Et le lendemain du test, devoir peut-être reprendre, ainsi de suite. On peut tester tous les députés qui le souhaitent. Il y a une surveillance à ce niveau’’, rassure le ministre.

Par ailleurs, le chef du département de la Santé informe que nos laboratoires ont formé presque tous les laboratoires de la sous-région et sont les plus performants. ‘’Sur les 16 900 cas à peu près que nous avons actuellement, nous avons testé 250 mille Sénégalais. Nous avons la possibilité, dans toutes les régions, de faire des tests et que le résultat sorte dans la journée. La capacité du Sénégal en termes de prise en charge est de 5 400 lits. Même si, avec la baisse constatée, on avait mis en veilleuse beaucoup de secteurs et réduit le potentiel d’actifs à deux CTE’’, tranquillise-t-il.

Le Centre de recherche sur les produits halieutiques de Nantes saisi pour les pêcheurs infectés

On ne sait toujours pas de quel mal souffraient les pêcheurs infectés en mer. Les résultats des analyses de la maladie mystérieuse sont toujours attendus. A en croire ministre de la Santé, le processus de recherche est en cours. Le centre antipoison était en train de faire des investigations sur les algues.

‘’Puisque la situation est assez nouvelle, à un certain niveau de recherche, il faut partager avec la communauté scientifique, dans le cadre des relations internationales. Le Centre de recherche sur les produits halieutiques qui se trouve à Nantes et qui est partenaire du centre antipoison, a été saisi pour confirmer un certain nombre de choses et pousser la recherche’’, annonce-t-il.

De ce point de vue, il faut éviter les conclusions hâtives, déclare le ministre. ‘’Cette question sera tirée au clair au profit des pêcheurs et de la population’’, assure-t-il. Avant d’annoncer que, depuis le début du mois de décembre, tous les cas sont guéris. ‘’On n’a pas eu de nouveau cas. Il n’y a pas eu de contamination secondaire, non plus’’.

Au début du mois de novembre, une étrange maladie est apparue dans plusieurs localités du Sénégal. Elle infecte les pêcheurs qui reviennent de mer. Ils ont des lésions souvent graves. Plusieurs cas ont été identifiés dont 18 ont été hospitalisés. Les autres ont été pris en charge dans les endroits dédiés.

VIVIANE DIATTA

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