Les résultats et conclusions d’une étude

Pour avoir une meilleure idée de la consommation en eau, l’hygiène et l’assainissement des ménages dans le département de Pikine, une étude portant sur la situation nutritionnelle des enfants âgés de 0 à 5 ans et des femmes en âge de procréation ainsi que sur les facteurs déterminants de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans a été faite dans le département de Pikine.
Hier, en marge d'un comité départemental de développement (CDD) de la nutrition du département de Pikine, les résultats des études réalisées en partenariat avec l’université de Dakar portant sur ‘’La situation nutritionnelle des enfants 0-5 ans et des femmes en âge de procréation et sur les facteurs déterminants de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans’’ ont été rendus publics.
Selon le document parcouru par ‘’EnQuête’’ sur les pratiques de soins, d’allaitement et d’alimentation des enfants, l’étude a montré qu’il y a 100 % d’enfants vaccinés entre 0-5 ans, 75 % entre 6-23 mois, 30 % de vaccination (0-5 mois), 4,8 % (6-23 mois). Pour les supplémentations en vitamine A, le document a révélé que 76,2 % des enfants de 6-23 mois et 53 % pour 24 à 59 mois en ont bénéficié. C’est nul pour 0 à 5 mois. Concernant les déparasitages, il y a 62,5 % (enfants 6-23 mois) et 72 % (enfants 24-59 mois).
Pour les pratiques d’allaitement maternel, pour les enfants 0-5 mois, il y a 95 % qui sont nés dans une structure de santé, 24 % pour l'initiation précoce à l’allaitement, 71 % de prise de colostrum après la naissance, 4,8 % d'allaitement exclusif. Pour la poursuite de l’allaitement maternel, il y a eu pour les 12-23 mois, 56 %.
Concernant les pratiques d’alimentation complémentaire (bouillie ou plat familial), il y a eu 60 % d’introduction des aliments de complément (IAC), 25 % d'IAC précoce, 11,2 % d'IAC tardive et une absence de 3,8 %. Il y a aussi 71 % pour la fréquence minimale des repas, 23 % d'alimentation diversifiée et 22 % de minimum alimentaire acceptable.
L’étude s’est aussi intéressée à l’état nutritionnel des enfants. Sur ce point, la note évoque un taux global de 12,7 % (0-59 mois) et 1,5 % de cas sévères pour la même tranche d’âge.
S’agissant des retards de croissance, le document fait état de 8,9 % global et 3,1 % de cas sévères. Pour l'insuffisance pondérale, il y a 11,2 % de cas globaux et 1,9 % de cas sévères.
Pour le taux de prévalence de l’anémie chez les femmes en âge de procréer, il y a 39 % de femmes qui allaitent, 34 % de femmes enceintes.
Pour ce qui est de la prévalence de l’anémie chez les enfants selon la tranche d’âge, l’étude a montré qu’il y a 77 % (6-11 mois), 73 % (12-23 mois), 44 % (24-35 mois), 40 % (36-47 mois) et 12 % (48-59 mois).
Sur les sources d’eau et l'assainissement, 99 % des ménages utilisent le robinet, 64 % utilisent des toilettes à chasse d’eau reliées à une fosse septique, 26 % utilisent des toilettes à chasse d'eau raccordées au réseau d’assainissement public, 9 % une latrine ventilée améliorée (conduite de ventilation), 1 % des toilettes à chasse d’eau (à destination inconnue), 0,5 % des latrines non ventilées (sans conduite d'aération).
Les conclusions de l’étude
En guise de conclusion, l’étude a montré une forte vulnérabilité des ménages (hygiène et assainissement), un niveau de connaissance des mères insuffisant sur les aspects liés à l’hygiène, des pratiques de soins de santé qui nécessitent encore des efforts (supplémentation en vitamine A et déparasitage), des pratiques d’allaitement et d’alimentation très préoccupantes (naissance à 2 ans), une situation de la malnutrition aiguë très préoccupante et la prévalence de l’anémie dépasse le seuil de santé publique fixé par l’OMS chez les FAR (15-19 ans) et les enfants.
CHEIKH THIAM