Antoine Diome visite des victimes
Alors que l’opposition accuse le pouvoir de recruter à tout-va des nervis, le gouvernement dénonce les scènes de pillage et d’agression qui accompagnent souvent les manifestations.
Hier, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, était en visite chez des Sénégalais dont les biens ou les commerces ont été détruits lors des événements du 15 et du 16 mars. À cette occasion, il a fait le ‘’procès’’ des casseurs. ‘’S’attaquer aux biens d’un Sénégalais, dit-il à l’étape de Carrefour Business Group, ne fait pas de vous un patriote. Faire des actes de saccages ne fait pas de vous un patriote. On peut avoir des opinions différentes de celles de ceux qui incarnent l’État. Cela rentre dans l’ordre naturel des choses. Dans une démocratie, chacun est libre d’être avec qui il veut et de choisir son camp. Mais choisir son camp ne signifie pas porter atteinte à l’intégrité ni physique ni aux biens de son semblable. Qu’il soit sénégalais ou étranger d’ailleurs.’’
Contrairement aux ‘’nervis’’ du pouvoir, ces ‘’nervis’’ d’un autre genre, eux, ont la police et la gendarmerie aux trousses. Le ministre de l’Intérieur assure : ‘’Heureusement, la gendarmerie et la police sont en train de faire un travail remarquable, suite à l’exploitation des vidéos de surveillance. Un des malfaiteurs a été arrêté et l’enquête est en train de suivre son cours normal.’’
La même diligence est aussi attendue par nombre de Sénégalais pour démasquer et mettre hors d’état de nuire les gros bras du pick-up ayant entrainé la mort de Gora Diop aux Parcelles, celles de Doudou Fall à la Médina, de Mamadou Korka Ba à Bignona, ainsi que de toutes les victimes de juin 2022 et de mars 2021. Il faut aussi constater, pour le déplorer, que la plupart sont des jeunes.
CHEIKH THIAM