Matar Souaré est condamné à un mois d’emprisonnement ferme
Malick Guèye a failli passer de vie à trépas. Pour avoir réclamé ses 55 mille francs CFA à Matar Souaré, celui-ci lui a asséné un coup de marteau à la tête.
À cause de son caractère colérique, Matar Souaré s’est retrouvé dans le pétrin. Maçon de son état, celui-ci a asséné un coup de marteau à la tête de son ami Malick Guèye. Ce dernier a eu le malheur de lui réclamer ses 55 mille francs CFA.
Quelques jours avant la Tabaski, Malick a sollicité son ami pour qu’il lui achète un mouton. Ainsi, il lui a remis la somme de 55 mille francs CFA. Malheureusement, l’achat n’a pas été fait. De plus, son ami ne lui a pas rendu son argent. Pis, il ne cessait de le faire tourner en bourrique durant des mois. Finalement, il l’a contacté pour lui demander de venir le rejoindre sur le chantier où il travaille pour lui remettre ses sous. Là encore, il n’a pas honoré son engagement. À cause de cela, la tension est montée entre les deux amis.
C’est sur ces entrefaites que Matar Souaré a demandé à son ami de le rejoindre à l’étage, pour discuter à l’abri des indiscrétions. Loin de se douter de ce que tramait Matar, Malick l’a suivi. Le maçon a saisi un marteau et lui a asséné un violent coup à la tête. Malick est tombé dans les pommes et c’est à l’hôpital qu’il a retrouvé ses esprits.
Muni de son certificat médical, il a déposé plainte. Son bourreau a reconnu devant les enquêteurs avoir infligé les blessures qui ont occasionné une incapacité temporaire de travail de sept jours à son ami. Il a réitéré ses aveux devant le juge du tribunal d’instance de Dakar.
Mais il a contesté avoir prémédité son acte. ‘’Je reconnais lui devoir de l’argent. Le jour des faits, je l’ai effectivement invité au chantier pour lui remettre son argent. Mais je n’ai pas pu le faire, car la personne qui devait m’apporter l’argent n’est pas venue. Il a commencé à hausser le ton et je l’ai invité à l’étage pour discuter calmement avec lui. Mais il ne voulait rien entendre et s’est mis à m’insulter avant de m’empoigner. Il y a eu une altercation entre nous et je l’ai assommé avec le marteau. J’étais en colère’’, a raconté Matar Souaré à la barre.
‘’Ton acte est très grave. Tu as failli le tuer. Déjà, tu refuses de lui rembourser son argent et tu te permets d’être en colère’’, lui a reproché le juge.
Prenant la parole, le plaignant a soutenu qu’il ne s’est jamais bagarré avec le prévenu. D’après lui, dès qu’il a reçu le coup, il s’est évanoui. Néanmoins, il s’est désisté de son action.
Malgré tout, la déléguée du procureur de la République a requis deux ans, dont trois mois d’emprisonnement ferme contre Matar Souaré.
Finalement, il a écopé d’une peine d’emprisonnement de deux ans, dont un mois ferme.
MAGUETTE NDAO