Publié le 13 Mar 2021 - 22:49
POUR UNE SOMBRE HISTOIRE DE VENTE DE CHANVRE INDIEN

Boubacar Diallo taillade la main de Lamarana Ba qui risque l’amputation

 

Le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, hier, Boubacar Abass Diallo à 2 ans de prison dont 6 mois ferme. Au cours d’une bagarre, il a tailladé la main du nommé Lamarana Ba. Qui risque de se faire amputer une partie du bras. 

 

Alors qu’il purge actuellement une peine de six mois ferme de prison pour vol, Boubacar Abass Diallo a été attrait, hier, pour comparaître de nouveau à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Cette fois-ci, il est poursuivi pour coups et blessures volontaires avec préméditation ayant entraîné une ITT de 45 jours et vol avec effraction. Le montant du préjudice du vol s’élève à 1 million 200 mille francs CFA. 

Même si le prévenu, qui est né en 2001, évoque l’excuse de provocation pour se dédouaner, il résulte des débats d’audience qu’il a sectionné les nerfs et les tendons du bras du plaignant Lamarana Ba. Ce dernier risque de se faire amputer une partie de ce membre.

Sur l’origine de leur altercation, le prévenu, mécanicien de son état, raconte que la partie civile et son apprenti, des trafiquants de drogue, ont l’habitude d’écouler leur produit prohibé, à la devanture de son atelier mécanique. A l’en croire, à plusieurs reprises, il les a sommés d’aller mener leur activité délictueuse, ailleurs, mais ceux-ci ont refusé. « A chaque fois, c'est à cet endroit qu'ils commercialisent du chanvre indien. Lorsque les agents font une descente, ils prennent la fuite », a déclaré le prévenu. Qui a reconnu avoir blessé le plaignant, avec un tesson de bouteille. Ensuite, il a juré au parloir qu’il était lucide au moment des faits, même s’il avoue être un usager de l’herbe verte, malgré le fait qu’il interdise qu’on le commercialise près de son atelier.

Ensuite, sur le chef de vol avec effraction qui lui est imputé, le prévenu Boubacar Abass Diallo a plaidé non coupable.

Folie meurtrière

Ses allégations ont été balayées d’un revers de main par le plaignant. Plâtre au bras gauche, Lamarana a retracé les événements : « Il avait une altercation avec mon apprenti. Après l’avoir molesté, il s’en est pris à moi ». Selon le plaignant, il a dû prendre la fuite pour éviter les foudres de son vis-à-vis qui était déterminé à en découdre avec lui. « Il m'a poursuivi dans une chambre où je m'étais réfugié. Là, il m'a asséné un coup de tesson à la nuque, avant de me taillader la main gauche ».

Poursuivant son récit glaçant, il a révélé que le prévenu, comme possédé par le diable, est ensuite allé fracasser la porte de sa chambre, saccagé ses biens et pris ses habits et le montant d’1 million 200 mille francs CFA. Pour prouver cette accusation, il a allégué que ce sont des personnes présentes qui lui ont rapporté les faits. 

Pour réparation du préjudice causé à son client, Me Cayossi a demandé pour le compte de celui-ci la somme de 2 millions de francs CFA. « Les coups et blessures volontaires avec préméditation sont avérés. Il avait reconnu s'être introduit dans cette chambre et des voisins ont confirmé l'avoir vu y entrer. Il a tout saccagé et je vous verse les photos. Il faut le retenir dans les liens de la détention », a plaidé l’avocat. 

Quant au représentant du ministère public, il a requis à charge et à décharge. En effet, le maître des poursuites, après avoir demandé la relaxe au bénéfice du doute du prévenu pour le chef de vol avec violence, a requis deux ans de prison dont 6 mois ferme contre celui-ci pour coups et blessures volontaires avec préméditation. 

A la suite du réquisitoire du substitut du procureur de la République, le prévenu a supplié le tribunal de réduire la peine. « Je vous supplie de réduire la peine, puisque si je dois purger la sentence requise par le parquet, ça sera une peine de trop sur la condamnation que je subis actuellement ». 

Finalement, le tribunal, après avoir relaxé Boubacar Abass Diallo du chef de vol avec effraction, l’a condamné à 2 ans de prison dont 6 mois ferme, pour le délit de coups et blessures volontaires avec préméditation. Il est contraint de payer à la partie civile la somme de 2 millions de francs CFA pour le préjudice. La contrainte par corps a été fixée au maximum. 

MAGUETTE NDAO 

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